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Place Rouge

Fernandez Dominique

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Grasset, 2008

“Deux français, le peintre Raoul et sa soeur, deux russes, la galériste Irina et son jeune frère Iermolaï.

Les hommes et les femmes. Les hommes entre eux et les femmes entre elles. Le cynisme consumériste de l'Occident et le rêve idéaliste de la Russie éternelle”


Dès les premières pages ”Pourvu Qu'on Ait Livre's” aurait tant aimé mettre trois flacons à ce livre truffé d'anecdotes vécues par tout visiteur de Moscou. Malheureusement, ce roman est beaucoup trop inégal pour faire le plein de nos flacons !

Les membres de ce site on fait deux séjours à Moscou, le premier en 2012, le second en 2019. Le roman se déroule en 2005.

En 14 ans, les choses ont beaucoup changé mais à travers ces pages, on revit parfois ce qu'on a vu ou tout du moins perçu en traversant la ville.

Tous les passages de la description de musées, des rues, transports sont très bien écrites à la fois fines et teintées d'humour.

Avec Dominique Fernandez, on se revoit enfiler les éternelles patins en plastique tendus par une gardienne de musée revêche.

On se revoit rechercher désespérément un passage piéton pour éviter les souterrains un peu glauques qui nous font franchir les huit voies infernales qui forment des cercles dans la ville.

L'auteur ne se contente pas de décrire la ville. Les diverses rencontres de ses personnages et leur présence même à Moscou donnent lieu à une analyse des rapports humains, souvent rudes dans la Russie d'aujourd'hui.

Raoul est peintre, parisien, homosexuel et multiplie les aventures. Il vient exposer à Moscou accompagné de sa sœur et du narrateur, ami proche qui parle russe et qui mène des recherches sur Gorki.

Les considérations sur l'art, la liberté de créer, difficilement compatible avec l'aspect marchand sont très intéressantes.

Malheureusement la partie romanesque n'est pas du tout convaincante.

L'auteur a choisi deux personnages beaucoup trop caricaturaux pour obtenir de la part du lecteur une totale adhésion.

Raoul est la caricature de l'homo parisien qui saute sur tout ce qui bouge. Iermolaï est la caricature du romantisme exacerbé de la littérature du 19e siècle. Quand deux telles figures se rencontrent, on frise le ridicule.

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