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Les Républicains

Guibert Cécile

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Édition Grasset, 2017

"Novembre 2016.

Trente ans après s'être perdus de vue, deux anciens camarades d'étude se retrouvent à l'occasion d'une émission de télévision. La fille en noir et l'écrivain Guillaume Fronsac, un marquis de l'aristocratie d'État devenu banquier d'affaires."

Quel livre prétentieux !

J'ai entendu Cécile Guilbert parler de son livre sur France Inter. J'ai trouvé l'idée de départ intéressante : montrer que personnages politiques, médiatiques et de la sphère économique sortent tous des mêmes grandes écoles.

Lors de son interview, l'auteur semblait vouloir dénoncer cet état de fait, regretter que le milieu des élites ne soit pas plus ouvert.

Finalement, ce roman ne correspond pas à l'idée que je m'en étais fait. Il ne s'agit que d'égratigner tout le monde. Certes il y a des portraits acerbes des hommes politiques, tout le monde en prend pour son grade, droite et gauche confondues.

Mais cela ne ressemble pas à une dénonciation. On dirait plutôt la transcription de rancoeurs de quelqu'un qui crache dans la soupe ! La fille en noir et Guillaume Fronsac passent la nuit à déambuler dans les beaux quartiers de Paris, confrontant leurs existences et leurs illusions perdues, de manière complètement artificielle. Les discours de l'un ou de l'autre sont plaqués dans le seul but de passer tous les thèmes d'actualité en revue. L'aspect roman n'est qu'un prétexte. Du coup le style est à la fois lourd et ampoulé.

Parallèlement, les petites histoires n'ont aucun intérêt. Apprendre que lors d'une soirée étudiante, Copé a vomi.... la belle affaire !

Ce livre peut sembler d'actualité. Il est beaucoup question de manipulation politique et financière, de petits arrangements douteux qui font passer l'intérêt personnel devant l'intérêt collectif. Rien que l'on ne sache déjà. Au fil des pages, on passe de l'ennui à l'irritation. Le ton condescendant de la fille en noir ne nous la rend pas sympathique alors même qu'elle est censée symboliser la rupture avec ce petit monde cynique de l'oligarchie.


 

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