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Rue Monsieur le Prince

Castino Didier

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Liana Levi, 2017


"Hervé ne peut oublier l'année 1986.  À Aix où il vit, mais aussi à Paris et dans toute la France, les étudiants refusent le projet Devaquet sur la réforme des universités. Mais c'est aussi et surtout la mort de Malik Oussekine, sous les coups de la police, au 20 Rue Monsieur-le-Prince."


Ce roman est multiple, à la fois sur le sentiment personnel et sur la politique au sens large. À travers Hervé, on retrouve la jeunesse dans son ensemble, ses emportements, son désir effréné de laisser une marque sur son temps. Chaque génération à son lot de récriminations vis-à-vis de la précédente et finit toujours par lui reprocher de ne pas être aller au bout des choses.

Les descriptions sont d'une grande justesse : la découverte de la mobilisation, l'exaltation et le sentiment de communion qui peut naître dans les grandes manifestations.

D'un point de vue politique, Didier Castino fait un rapprochement entre le meurtre de Malik Oussekine et la future ascension de l'extrême droite.

Si ce roman interroge sur l'engagement, le renoncement, le racisme, la force du politique … c'est aussi sans conteste un magnifique hommage à ce jeune homme dont la mort totalement injuste et révoltante a marqué toute une génération.

Les pages qui décrivent la dernière course de Malik Oussekine pour échapper au voltigeur sont magistralement écrites. Je n'ai pas de mots pour exprimer l'effet produit sur le lecteur !

Didier Castino a une capacité à raconter les choses “de l'Intérieur” assez extraordinaire ! Si j'ai beaucoup aimé ce livre, ma préférence reste malgré tout pour “Après le silence”, son précédent ouvrage (voir dans la rubrique “Mes autres livres”)

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