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Saga parisienne

Schlesser Giles

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tome 1 : 1940-1958 Un balcon sur le Luxembourg

tome 2 : 1959-1980 D'une rive à l'autre

tome 3 : 1980-2003 Au rendez-vous de l'Heure bleue

"Une famille, trois générations... et des secrets.

Le drame se noue en 1942, opposant Pierre Orman résistant de la première heure à son frère, Amédée, collabo et immonde personnage."


La famille traverse l'histoire : l'occupation, la Libération, la guerre d'Algérie, tous les événements politiques,  sociaux,  culturels jusqu'en 2003.

Le premier tome est plutôt réussi. On croise les grands noms de notre histoire et on chemine dans le Paris qu'on aime : Luxembourg, la rue Mouffetard, la Contrescarpe. Avec les générations futures, viendront les Halles, Montmartre et Montparnasse.

Il est vrai que les personnages et les situations sont totalement artificiels. Chacun a choisi une voie qui ne sert qu'à nous y faire rencontrer l'Histoire.

Pierre, écrivain, côtoie Camus, Queneau, Sartre et j'en passe.

Sa femme Ariane dans le monde du théâtre, puis dans les mouvements féministes pour nous faire croiser Gisèle Halimi et Simone Veil.

Son demi-frère,  Olivier, dans le monde du cabaret croise Prévert,  il est un ami de Mouloudji et Barbara. Une Des filles, dessinatrice, assistera au début de Libé... (et je passe : le monde de la pub, de la psychanalyse, des affaires et de l'art...)

Au début, ces artifices sont pour notre plus grand plaisir.

Du coup on ferme les yeux sur les explications quelques peu vaseuses sur les choix si différents des deux frères pendant la guerre.

Les deux livres suivants sont nettement moins bons. Mais voilà, on est complètement happé par cette famille et on ne peut se résoudre à les lâcher avant de savoir ce qu'ils deviennent, d'autant que certaines explications n'arrivent qu'à la toute fin.

On les suit donc, même si ils finissent par nous agacer. Il faut dire que petit à petit la grande histoire disparaît au profit de la petite qui tourne en rond. La famille fonctionne en vase clos. On finit presque par se croire dans “Dallas”.

De même que les choix de l'écrivain deviennent nébuleux.

Quand on choisit de parler d'une famille, si ancrée dans la vie publique et habitant au cœur du 6e arrondissement, on a du mal à comprendre que Mai 68 ne se résume qu'à quatre pages.

Une des filles de la famille habite rue Brisemiche. Elle est témoin de la longue construction du Centre Pompidou mais quid des nombreuses polémiques qui ont entouré cet événement ?

Une “saga parisienne” à lire en vacances ou lors d'un weekend ensoleillé, sur une chaise du jardin du Luxembourg !


 

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