Buchet Castel, 2021

« 1989 : la planète entière, fascinée, suit heure par heure la chute du mur de Berlin; la peur du sida se diffuse; la mondialisation va devenir la norme... un avenir meilleur serait-il possible ?

La guerre du Golfe va très vite confirmer que le nouveau monde ressemble à l'ancien. Pendant que les événements se précipitent, les habitants du groupe scolaire Denis-Diderot redéfinissent leur place dans la société. »

Le premier volume, La grande escapade était « ultra sympathique » (voir dans la rubrique « tous mes livres »), cette suite est juste « sympathique ».

Pour ne pas passer tout le début de l'histoire à essayer de se souvenir « qui est qui ? » et « qui a fait quoi ? », quinze ans auparavant, mieux vaut relire le précédent livre. On retrouve avec un certain plaisir les familles Goubert, Laurent, Coudrier, Florimont….

Les enfants sont devenus adultes, ils ont, ou vont choisir leur voie. Baptiste vit avec Magali et devient à son tour père. Philippe, qu'on disait rêveur et maladroit, trouve sa vocation dans l'enseignement.

On vit avec eux les changements de société. Les rapports de couple évoluent, les rapports au travail également au rythme des transformations du monde. La chute du mur de Berlin attire l'attention vers l'Est, on découvre des pays proches qui nous étaient totalement étrangers.

Le passé va également ressurgir pour chacun des protagonistes.

Noués au sein du groupe scolaire Denis-Diderot, certains secrets, sont révélés dans ce deuxième tome. C'est un « si petit monde » car, malgré le temps passé et les chemins différents empruntés par chacun, les destinées vont se croiser.

Philippe Goubert sera le prof du fils de l'horrible Geneviève Coudrier.

Ce roman est une habile et agréable chronique sociale avec une série de portraits souvent très humoristiques.

Cependant, sur l'ensemble du roman, il manque le souffle du premier livre.

En quittant le groupe scolaire Denis-Diderot comme lieu géographique principal, l'histoire a perdu en fraîcheur et originalité.

Les rapports quotidiens d'un groupe d'instits travaillant et vivant au même endroit, s'épiant dans leur classe comme chez eux, faisaient le charme de cette histoire. Avec beaucoup de personnages, on s'éloigne du monde de l'école et l'intérêt est moindre. 

Reste l'envie de savoir ce que deviennent ceux qu'on a découverts dans leur jeunesse et enfance.

On se régale également de certains passages d'une grande drôlerie comme la visite de l'inspecteur.

Bien sûr, Charles Florimond notre adepte des méthodes Freinet en 1975 est devenu inspecteur de l'Éducation nationale dans les années 80.

Tous les enseignants qui souhaitent savoir à quoi pensent l'inspecteur, assis au fond de la classe pour les noter, doivent lire ce livre !