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Un soir d'été

Philippe Besson

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Julliard, 2014


« Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un de nous disparaisse ? »


S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu sur l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.

Comme d'habitude, c'est tout à fait « mine de rien » que Philippe Besson embarque son lecteur. Avec une écriture sobre qui lui est coutumière, l'auteur convoque les souvenirs de sa jeunesse.

Il décrit avec talent l'ambiance des années 80 mais surtout comment un événement peut briser l'insouciance des jeunes années.


Nous sommes en 1985, Philippe a 18 ans, c'est l'été et sa famille va retrouver des amis établis sur l'île de Ré et dont le fils François est l'ami de vacances de l'auteur. L’arrivée est l'occasion de décrire le temps où il fallait prendre le bac, une époque où l'île de Ré était vraiment une île. Le jeune homme de 18 ans retrouve les sensations de son enfance, il peut « décompresser»  vis à vis de ses études qui ne lui plaisent guère. Les grasses matinées, la plage, les terrasses, les désirs de flirt ponctuent ce début de vacances.


Le trio habituel :  Philippe, François et Christophe s'est agrandi cette année avec Nicolas qui a emménagé  récemment  sur l’île avec sa mère. Leur rencontre avec deux jeunes parisiens en séjour d'été, Alice et son frère Marc, porte leur petite bande à six jeunes gens.

C'est l'époque des soirées dans les campings, du gel dans les cheveux, des amours d'un été, des rendez-vous qu'on risque de manquer faute de pouvoir se joindre puisqu'il n'y a pas de téléphone portable.


Des tensions, liées à des amours contrariées naissent dans le groupe mais pas au point de justifier la disparition brutale d'un des jeunes.

L'enquête ne sera jamais résolue. Les cinq jeunes restant devront reprendre le cours de leur vie sans jamais savoir si leur ami est mort (accident, suicide ou meurtre ?) ou si il a décidé de tout plaquer et de disparaître dans la nature.


Ce n'est pas divulgâcher le roman que d’écrire cela. Cette disparition est évoquée dès la première page du livre.

L'intérêt du roman n'est pas dans ce type de suspense mais dans la narration des sentiments, des sensations et dans le passage d'un état de légèreté à un drame qui laissera une cicatrice pour toute une vie.

En peu de pages et en toute simplicité, Philippe Besson nous fait rentrer dans sa jeunesse, avec sa nostalgie, ses regrets parfois, et ses mystères.

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