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Des souvenirs américains

Collins Michael

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Bourgeois éditeur 2017

"Dans l'Amérique, en crise sociale, morale et économique de 2008, Michael Collins tisse les liens qui unissent Norman Price à Chicago et Nate Feldman, au Canada qui vont découvrir leur passé commun."


Certes, c'est très bien écrit. Le style est agréable, simple sans être simpliste. Certes, l'idée était bonne de tisser l'histoire à travers les souvenirs de deux familles et ne nous dévoiler les liens secrets que dans les dernières pages.

Mais malheureusement ...quel ennui !!

Non seulement, il ne se passe pas grand-chose, mais en plus les considérations sur la vie et  la société sont peu intéressantes. Tout le pan sur les malversations qui ont un rapport avec la finance ou le pouvoir, est peu exploité, peu clair et n'a donc guère retenu mon attention. Les personnages ne sont pas attachants : ni Norman, auteur de one man show, qui semble chercher un sens à la vie de famille, ni Joanne, la baby-sitter un peu paumée qui cumule les échecs, ni même Nate qui revient aux États-Unis, après avoir fui la conscription pour la guerre du Vietnam.

Ce n'est pas un livre atroce à lire, mais rien n'est palpitant, rien n'éveille véritablement la curiosité. Les personnages semblent vouloir nous entraîner dans leur torpeur et leur morosité.

En quatrième de couverture, le "Mail on Sunday" nous promettait un roman qui “rappelle certaines farces des premiers films des frères Coen”. Je n'ai rien senti de cela. Je n'ai pas perçu la moindre ironie que laissait supposer le thème, ni même une once d'humour grinçant propre aux frères Coen. Peut-être, (comme ceux de Jim Harrison) ce livre est-il trop américain pour moi ? Au moment où j'écris cela, je vous entends d'ici : “avec un tel titre, à quoi s'attendait-elle” ? Je vous le concède...

Ā noter au passage, la très belle couverture “Interstate café” (1989) de John Rogister, peintre réaliste américain. Ce tableau est dans la droite lignée des oeuvres d'Edward Hopper.


 

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