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Tout homme est une nuit

Salvayre Lydie

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Seuil, 2017


"D'un côté, un solitaire, un lettré, un pas-tout-à-fait pareil, un homme malade qui a choisi de se retirer dans un lieu de beauté.

De l'autre, les habitants d'un paisible village que l'arrivée de ce nouveau, de cet intrus, bouscule et profondément déconcerte.

Très vite, surgiront, entre l'un et les autres , l'incompréhension et la méfiance puis les malentendus et les soupçons mauvais."

Voilà un livre, dont je reconnais de grandes qualités, mais qui ne m'a pas totalement convaincue.

Lydie Salvayre démontre parfaitement bien les mécanismes de la bêtise humaine.

Il suffit d'un homme, ici le patron du bar, qui parle plus fort que les autres, qui est susceptible de jouer des poings pour entraîner les autres dans la haine.

Leurs fantasmes les plus abjects vont prendre des proportions inimaginables.

Le “nouveau venu” sera tour à tour un pervers, un trafiquant de drogue, un profiteur des allocations chômage, un terroriste...

Cependant, je n'ai pu m'empêcher d'être parfois agacée par la personnalité de “la victime”. Amas, Professeur de français, issu d'une famille espagnole et atteint d'une grave maladie, souhaitait se retirer dans un lieu de beauté.

À partir du moment où ce lieu s'apparente de plus en plus un enfer, j'ai eu du mal à bien comprendre pourquoi il restait. Je reconnais que mon agacement est absurde. Ce n'est pas à la victime de se justifier, ni de fuir !

Le roman est bien écrit et bien construit. L'action m'a “remuée”,  entre cette bande bête et brute face à cet homme cultivé qui subit.

La tension très bien rendue, monte petit à petit. Malheureusement, le dénouement m'a déçue considérablement. Il n'est pas à la mesure de l'intensité dramatique qu'a fait monter l'auteure.


 

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