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Tsunami

Marc Dugain

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Albin Michel, 2023


« On est dans la tête d'un président qui gouverne une France de plus en plus agitée. Sollicité à chaque seconde, menacé par des affaires compromettantes dont lui seul à la clé, on découvre dans ce roman vrai, au-delà des apparences, sa vie quotidienne chaotique et c'est fascinant. Il veut réformer mais hésite souvent.

Marc Dugain nous ouvre les portes de l'Élysée, palais byzantin, plongé dans une ambiance fébrile. »


Ce roman est desservi par sa quatrième de couverture. L’utilisation, notamment des expressions « roman vrai » ou encore « fascinant » donne au lecteur de fausses pistes et faux espoirs.

Cette déconvenue ne permet pas d'entrer pleinement dans la lecture alors qu'en persistant, on finit par trouver des qualités à ce roman. 

Ce n'est pas un « roman vrai » puisqu'il s'agit plutôt d'une dystopie.

C'est bien écrit et intéressant à bien des égards mais on est loin du sens qui revêt le mot « fascinant ».


Marc Dugain nous entraîne au cœur de toutes les contradictions et compromissions du pouvoir. Le nouveau jeune président, dont on soupçonne qu'il est un successeur assez proche dans le temps d'Emmanuel Macron, est novice en politique. Sa victoire, il la doit au soutien des GAFAM,  auxquels il cédera tout par retour d'ascenseur. Fermant les yeux sur la pollution générée par le numérique, notre jeune président entend faire payer individuellement la responsabilité du réchauffement climatique. C'est en quelque sorte le modèle sociétal chinois qui serait appliqué à l'écologie.


Tous les passages qui évoquent la politique intérieure et extérieure sont très intéressants car bien menés. Le président est le narrateur et c'est à travers ses pensées que le lecteur suit les méandres des petites et grandes manipulations, celles qu'il faut déjouer tout autant que celles qu'il faut mettre en place.


Sur tout ce qui touche plus personnellement le personnage principal, le propos paraît moins pertinent tellement la barque est chargée. Ce n'est pas une question de véracité, tous les jours, nos hommes politiques nous prouvent leur conception discutable de l'honnêteté.

C’est surtout que cela brouille la narration et l'éventuelle message.

Nous n'entrerons pas dans les détails pour éviter de divulguer toutes les péripéties, mais il nous a semblé que certaines étaient bien inutiles.


On termine ce roman avec plus d'enthousiasme qu'on l'avait commencé. La fin laisse songeur et mérite discussion avec d'autres lecteurs de cet ouvrage.

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