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Un pas de deux

Javier Santiso

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 Gallimard, 2023


« Ce roman est le portrait d'Edward Hopper à travers les yeux de sa femme, elle aussi artiste. Joséphine réalise le constat sans concession d'une existence emmurée à l'ombre d'un homme pour lequel elle a tout sacrifié. Cet amant qui n'a cessé de s'éloigner, elle ne la retenu qu'en devenant son modèle, et finalement, toutes les femmes à la fois, à défaut d'être la sienne. »


Après avoir vu l'exposition consacrée à Edward Hopper en 2012 au Grand Palais et encore plus après la visite du Whitney Museum of American art, à New-York, il nous tardait d’en apprendre plus sur ce peintre. Notre déception a été à la hauteur notre attente !


L'auteur de Un pas de deux semble avoir surtout réalisé un exercice de style. Certes, on comprend l'essentiel : Joséphine Hopper s'est effacée au profit de son mari. Leur vie commune est celle de deux êtres qui évoluent côte à côte sans entrer en relation. Elle est son modèle pour le garder, mais elle ne garde qu'une solitude qui s'additionne à la sienne.

Une fois ce postulat établi, le roman tourne en boucle, accumulant les images qui, si poétiques qu'elles soient, ne nous permettent pas de mieux comprendre ce couple d'artistes dont un a été porté au nu et l'autre tombé aux oubliettes.


Ce livre ne décrit que très peu d'événements factuels et ils sont tellement enrobés dans le style, qu'il n'apportent malheureusement pas grand-chose.

L'auteur nous abreuve, tantôt d'une accumulation de verbes, tantôt d'adjectifs, de compléments de nom…. on a le sentiment qu'il meuble.

Tout est dit mais d'une manière qui ne clarifie rien pour le lecteur. Les pages les plus intéressantes concernant le fond, sont celles de l'Épilogue et du Post-scriptum soit cinq pages sur deux cent trente-quatre ! C'est bien dommage.


Le seul intérêt positif aura été, pour nous, de découvrir Joséphine Hopper en voulant s'informer sur son mari. Après quelques recherches sur Internet, on peut une fois de plus, s'interroger sur la disparition de la scène artistique de ses œuvres !

S'il est vrai qu'elle a cessé ses activités artistiques pour se dévouer corps et âme à son mari, elle a beaucoup  peint avant son mariage et ses toiles ont côtoyé celles de Picasso et Modigliani. À sa mort, en 1968, ce sont bien les politiques muséales qui ont fait le choix de l'écarter du public !

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