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Va et poste une sentinelle

Lee Harper

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Livre de poche, 2016


"Milieu des années 1950. Jean Louise Finch, dite “scout”, est de retour à Maycomb, sa petite ville natale de l'Alabama, pour rendre visite à son père, Atticus. La nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l'a façonnée mais dont elle croit s'être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit…"


La lecture de ce livre me laisse un sentiment bien mitigé !

Si je fais abstraction du précédent “Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur” alors je dirais que c'est un bon livre.

L'auteur décrit parfaitement bien les tensions raciales de l'époque. Tensions qui ne se manifestent pas forcément par la violence physique mais par la multitude de propos et  d'interrogations qui aujourd'hui font froid dans le dos.

De même, le contraste entre grande ville du Nord, et petite province du Sud est saisissant. Jean Louise ne se préoccupe pas de la personne qui est assise à côté d'elle dans le bus et ne remarque sa couleur de peau que lorsqu'elle se lève pour gagner la sortie, alors que les habitants de sa petite ville natale n'ont pas dépassé le stade du racisme primaire et voient les noirs comme des arriérés auxquels il est inconcevable de donner des droits.

Si tout cela est bien écrit et très intéressant, il me semble cependant que le contexte historique dans lequel s'inscrit l'action du roman n'est qu'un prétexte pour aborder une réflexion plus intime qu'historique , à savoir : à quel moment, et comment s'émanciper des idées de ses parents ? Comment parvient-on à penser par nous-même et à quitter la ligne familiale si elle ne nous convient pas ou plus ? Cet aspect du livre est très bien réussi.

Mais, car forcément il y a un un “mais”, si je prends cet ouvrage comme la stricte suite de “Ne tirez pas sur L'oiseau moqueur” alors il ne m'a pas plu, ni convaincu. Atticus ne peut pas tenir les horribles propos qu'il professe sur les noirs après avoir été le défenseur de “l'égalité pour tous, privilèges pour personne”.

Jean Louise n'aurait pas pu être ce qu'elle est, si elle avait été élevée dans la pensée que les noirs sont des êtres inférieurs.

Si vous n'avez pas lu “Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur” lisez le vite.

Pour “Va et poste une sentinelle” réfléchissez y à deux fois ou alors changer les noms des personnages pour ne pas y voir une suite.


 

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