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La vie clandestine

Sabolo Monica

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Gallimard, 2022


« Je tenais mon sujet. Un groupe de jeunes gens assassine un père de famille pour des raisons idéologiques. J'allais écrire un truc facile et spectaculaire, rien n'était plus éloigné de moi que cette histoire-là.

Je le croyais vraiment.

Je ne savais pas encore que les années Action directe étaient faites de tout ce qui me constitue :  le silence, le secret et l'écho de la violence. »


La quatrième de couverture était prometteuse… la lecture en a été que plus décevante.  Le roman est bien écrit mais rapidement, il vire à l'introspection de l'auteure, créant des passerelles, entre l'Histoire avec un grand H et son histoire, bien artificielles et qui n'intéresse qu'elle.


Dans le premier tiers du livre, l'enquête menée par la narratrice sur l'histoire des groupes terroristes d'extrême gauche est très intéressante. Des Brigades rouges en Italie, à Action directe en France, le roman explore la naissance d'un rêve d'insurrection contre le système capitaliste.

Au premier abord, le tableau est bien brossé, l'évolution bien campée : naissance d'une idéologie, dérive violente, réprobation de l'ensemble de la société, répression, condamnation, rédemption.


Parallèlement, l'auteure revient sur son passé. À chaque étape de la vie des membres les plus connus d'Action directe, elle s'interroge sur ce qu'elle vivait elle-même dans sa famille.

Élevée dans un milieu bourgeois par des parents pour le moins mystérieux, l'auteure met ainsi en lumière une société bien loin des utopies révolutionnaires. Soirées mondaines, paillettes, activités financières douteuses, jalonnent l'enfance et l'adolescence de Monica Sabolo. 

Cette opposition de deux mondes pique la curiosité du lecteur avant de le décevoir. Au fil des pages, le roman perd de son intérêt et devient un récit autocentré. Certes, il s'agit sûrement d'une confession libératrice pour qui la livre, mais pour nous lecteur, ce n'était pas le sujet qui nous avait attiré vers cet ouvrage.

Il y a, à nos yeux, deux histoires dans ce roman et les relier par cette seule phrase « Comment vivre en ayant commis ou subi l'irréparable ? »  nous a semblé bien tiré par les cheveux.

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