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Vie de Gérard Fulmard

Echenoz Jean

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Les Éditions de Minuit, 2020


« La carrière de Gérard Fulmard n'a pas assez retenu l'attention du public. Peut-être était-il temps qu'on en dresse les grandes lignes. Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s'est retrouvé enrôlé au titre d'homme de main dans un parti politique mineur où s'aiguise comme partout, les complots et les passions. Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l'a fait, qu'il est tombé là par hasard, c'est oublier que le hasard est souvent l'ignorance des causes. »


Une fois le roman achevé, ne reste que le sentiment d'un plaisir de lecture très éphémère et exclusivement lié au style de l'écrivain.

Jean Echenoz, auteur Goncourisé, étudié au lycée, dont l'œuvre est parfois décortiquée dans les amphis des universités de lettres nous laisse de plus en plus souvent perplexe ! On ne peut s'empêcher de penser : ”voilà quelqu'un qui écrit terriblement bien mais qui n'a rien à dire”.

“Vie de Gérard Fulmard” est une sorte de divagation humoristique sur des personnages fantasques dont il manque toujours des éléments pour nous les rendre totalement compréhensibles.

Gérard Fulmard, sorte de anti-héros ne serait pas désagréable à suivre dans ses aventures si on cernait un peu plus la réalité de son personnage. Malheureusement l'auteur a choisi de broder inlassablement autour de lui, sans jamais nous dévoiler l'essentiel de sa personnalité. Au final on ne saura jamais vraiment si ce Gérard est un pauvre fou ou un sacré malchanceux !

Et c'est le même procédé pour tous les personnages du roman. Les portraits sont plein d'humour mais la psychologie de chacun nous échappe complètement.

Le roman semble ficelé à la va-vite, donnant l'impression de lire une succession de scènes, certes très drôles, mais dont on ne voit pas l'intérêt.

Le monde politique décrit ici, en nous faisant entrer dans les coulisses d'un petit parti politique est truffé de complots mais manque de passion. Souvent le simple degré de loufoquerie est dépassé et alors seul le ridicule reste.

Il nous semble, chez «Pourvu Qu'on Ait Livres's » que Jean Echenoz s'est fait plaisir en réalisant un exercice de style mais qu'il a oublié l'histoire en route et parallèlement ses lecteurs !

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