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Z

Vassilikos Vassilis

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Gallimard, 1967

« Un matin de mai 1963, les murs d'Athènes se couvrent d'innombrables « Z » : le député de gauche Lambrakis venait d'être assassiné en pleine rue sous l'oeil complice de la police. « Z » pour « zei », il vit, devenait le symbole, le cri de révolte du peuple grec. »

Ce roman, inspiré de faits réels, fait froid dans le dos et met parfaitement en mot la « fabrication » d'une dictature. Z, député de gauche est un pacifiste. L'organisation du rassemblement durant lequel il doit prendre la parole est entravée par les autorités policières. Il faut éradiquer le communisme comme le mildiou champignon qui s'attaque aux vignes. C'est ainsi que le livre commence, le communisme est une maladie, il faut anéantir les éléments qui en sont atteints et protéger les éléments sains.

L'ambiance est plantée.

Au fur et à mesure du meeting, la violence monte, les « éléments sains » veulent en découdre.

L'instruction démontrera tous les procédés et mécanismes qui font glisser un État dans une dictature. Durant les événements, la police n'a pas fait que fermer les yeux. Le meurtre a été commandité par les responsables de l'armée.

Le travail du juge d'instruction ne se fera pas sans mal : faux témoignages, intimidations de témoins, pressions de ses supérieurs.

Les recherches d'un journaliste mettront également en lumière comment la police utilise de simples gens pour faire leurs basses besognes : distributions d'autorisations pour ouvrir un commerce, aides à l'obtention d'un logement….

Le fond ébranle le lecteur. La forme, elle, peut paraître déconcertante.

De longs monologues poético- politiques ponctuent la narration. Ces passages sont plutôt fastidieux à lire et leur raison d'être m'est restée flou.

En parallèle, un humour cynique sous-jacent m'a beaucoup plu.

Après avoir eu du mal à entrer dans le roman, j'ai été complètement happée à partir du moment où je me suis autorisée à ne faire que survoler les passages qui m'ont semblé entraver la narration.

Vassilis Vassilikos, écrivain grec a dû s'exiler en France en 1967 pour fuir la dictature des colonels.

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