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Centre Pompidou

Paris

75004

Place Georges-Pompidou


Exposition : Germaine Richier

du 1er mars au 12 juin 2023


Il aura fallu attendre soixante ans pour redécouvrir une artiste qui pourtant n'avait aucune raison de tomber dans l'oubli.

Décidément, on n'en finit pas de constater que les femmes n'ont jamais été absentes de la scène artistique mais qu'elles en ont plutôt été effacées !


On peut lire, de ci, de là, que la mémoire de Germaine Richier aurait pâti de sa mort prématurée.

Cet argument paraît bien faible lorsqu'on apprend que, de son vivant, elle était connue et reconnue par ses « collègues » mais également par les collectionneurs.

L'évolution de son travail lui donne toute sa place au Centre Pompidou, lieu par excellence de l'art moderne, au même titre que Giacometti.


On peut ne pas  apprécier particulièrement le style ou les thèmes de prédilection de Germaine Richier, mais l'exposition reste intéressante dans la mise en lumière du cheminement de son art.


Née en 1902, elle a passé son enfance dans le sud de la France. Après des études à l'école des Beaux-Arts de Montpellier, elle s'installe à Paris. En 1926, elle intègre l'atelier particulier d'Antoine Bourdelle et deviendra l'élève préférée de ce dernier.

Dès 1928, l'artiste expose régulièrement.


L'exposition proposée ici, est chronologique. On découvre, en premier lieu, un travail assez classique qui pourtant marque déjà un désir de particularisme. Les bustes exposés laissent, à chaque fois, voir la matière. « Mes statues ne sont pas inachevées [...] Je les ai  creusées, déchirées pour qu'elles soient variées de tous les côtés et qu'elles aient un aspect changeant et vivant ».


Petit à petit, Germaine Richier délaisse le réalisme au profit d'un expressionnisme exacerbé. Dans son œuvre, figure humaine et formes de la nature vont se mêler formant des êtres hybrides :  La Mante, La sauterelle, L'Homme forêt

L'exposition présente également des objets issus de l'atelier de l'artiste.


Au-delà du « J'aime ou je n'aime pas », cette exposition rend sa place à une femme artiste qui l'avait gagnée dans les années 1950.

À cette époque, on accède au cercle de l'art moderne lorsque les écrivains portent un regard sur votre œuvre. Germaine Richier ne manquera pas de cet intérêt, la critique littéraire française salue son travail avec engouement : Jean Paulhan , Francis Ponge, René de Solier…

La sculptrice est morte en 1959 à cinquante-sept ans. Giacometti est mort en 1966 à soixante-quatre ans soit sept petites années plus tard….. l'a-t-oublié pour autant ?

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