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Parcours "Les passages de Paris"

1 mars 2021

Ils ont eu leur heure de gloire dans la première partie du 19e siècle. Ces "ancêtres" des centres commerciaux sont aujourd'hui un beau témoin d'une vie passée, d'une ambiance d'un autre temps.

En les traversant, on admire un Paris de carte postale. La grande majorité des passages couverts a été édifiée au début du 19e siècle, dans le but d'abriter des intempéries une clientèle aisée. Beaucoup de ces passages ont disparu suite aux travaux d'Haussmann qui entraînent la percée de larges avenues, mais également à cause de la concurrence des grands magasins qui se développent.

Il fut un temps où on pouvait presque traverser le centre de Paris en empruntant une succession de passages.

"Pourvu Qu'on Ait Livre's" a choisi d'en présenter cinq.

Chacun pourrait faire l'objet d'un parcours individuel puisqu'il se trouve près de lieux chargés d'histoire (Maison de Colette, théâtres…)

Cette très chouette promenade permet de prendre son mal en patience, offrant un bol de culture et d'histoire.

Paris est un musée à ciel ouvert mais on regrette, même dans ce beau décor, de manger un sandwich (pourtant bon) sur un bout de trottoir et de boire un café dans un gobelet en carton, tout en marchant !

Pourvu que cette vilaine habitude américaine ne devienne pas la nôtre.

 

Bonne lecture !

Petite balade...

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Galerie Vivienne

 

Ce passage tient son nom de la rue Vivienne dont une de ses trois entrées est au numéro 6.

Le nom de la rue vient de Louis Vivien, échevin de Paris en 1799.

La galerie a été construite en 1823 à l'initiative du président de la Chambre des notaires, Marchaux.

Inaugurée sous ce nom en 1826, elle sera rapidement baptisée « Vivienne ».

Située entre le Palais Royal, la Bourse et les Grands Boulevards, elle bénéficie d'une place exceptionnelle. Le succès de ce passage, avec ses boutiques de tailleurs, bottiers, marchands de vin, restaurateurs, librairie Jousseaume, marchands d'estampes... est considérable jusqu'à la fin du Second Empire.

La galerie a perdu peu à peu de sa fréquentation avec le déménagement des commerces prestigieux vers la Madeleine et les Champs-Élysées.

Au-dessus de la galerie se trouve la demeure que Vidocq (1775- 1857) a habité après sa disgrâce.

Le célèbre bagnard était devenu chef d'une brigade de police formée d'anciens malfaiteurs.

Ce n'est que depuis 1980 que ce passage couvert est redevenu actif avec l'installation de boutiques de mode, de décoration et la tenue de défilés de haute couture.

Plusieurs fois restaurée, la galerie est magnifique .

L'architecte François Jacques Delannoy (1755-1835) a conçu un décor de style pompéien néoclassique recouvert d'une verrière faite de mosaïques, peintures et sculptures exaltant le commerce. La grande galerie de 42 m de long est suivie d'une rotonde vitrée avec une coupole en verre hémisphérique.

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Passage Choiseul

 

Situé entre la rue des Petits-Champs et la rue Saint-Augustin, il tient son nom du ministre de la guerre et des Affaires étrangères sous Louis XV. Nom heureusement raccourci pour tenir sur une plaque... Étienne-François de Choiseul-Beaupré-Stainville. Ce passage a été construit entre 1825 et 1827 à l'initiative de la banque Mallet, en vue de réaliser une opération spéculative. Finalement, le projet ambitieux sera limité au seul passage.

François Mazois, l'architecte qui a dessiné les plans, meurt en 1826. L'achèvement du travail sera donc réalisé par un autre, Antoine Tavernier.

Le passage Choiseul est le plus long des passages parisiens avec ses 190 mètres. Il est constitué d'une enfilade d'arcades sur pilastre. Au niveau du rez-de-chaussée, les murs sont en pan de bois. Il est recouvert d'une immense verrière.

Comme beaucoup de passages, il est quelque peu tombé en désuétude mais la présence de la sortie secondaire du théâtre des Bouffes-Parisiens a contribué au maintien de l'animation.

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Passage des Princes

 

Ce passage, situé entre le boulevard des Italiens et la rue Richelieu, a été ouvert sur l'emplacement d'un ancien hôtel meublé appelé Hôtel des Princes.

Inauguré en 1860, c'est le dernier passage couvert édifié à Paris à l'époque d'Haussmann. À l'origine, il a été nommé passage Mirès du nom de son initiateur Jules Mirès, banquier.

Toujours très beau, il a été apprécié à l'époque de sa conception pour son allure de bon goût et son caractère spacieux.

Entre 1879 et 1883, le passage a accueilli la galerie du journal d'art ”La vie moderne” où la plupart des impressionnistes ont exposé.

Le passage a été détruit en 1985 suite à une opération immobilière pour finalement être reconstruit en 1995

à l'identique !

Si le décor est très beau, cela reste le passage où l'on flâne le moins. L'ensemble des magasins a été investi par une grande enseigne de jouets. Il n'y a donc aucun pittoresque, ni aucune diversité dans les vitrines qui d'habitude, contribuent au charme des passages couverts.

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Passage des Panoramas

 

Situé entre le boulevard Montmartre et la rue Saint-Marc, ce passage a été édifié en 1799. Il fait partie des plus anciens passages couverts de Paris. Avec plus de 60 boutiques, il était l'un des premiers passages commerciaux couverts d'Europe.

Son nom vient de la présence des Panoramas qui étaient établis à l'intérieur de deux rotondes de 17 m de diamètre et de plus de 20 m de hauteur.

Un panorama (ou cyclorama) est une peinture à 360° de grande dimension, dont la production s'étend entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Les rotondes du passage des Panoramas ont été détruites en 1831…. dommage !

C'est dans cette galerie qu'a eu lieu le premier essai d'éclairage au gaz en 1816.

Dans la galerie, on trouve l'entrée des artistes du Théâtre des Variétés, le graveur Stern (entreprise de gravure et d'imprimerie 1834-2015 la plus ancienne société française de sa catégorie), des marchands de cartes postales et de timbres-poste.

On peut lire une très belle description de ce passage, au début du chapitre 7 de Nana d'Émile Zola publié en 1880. Cliquez ici

 

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Passage Jouffroy

Situé entre le boulevard Montmartre et la rue Grange-Batelière, il doit son nom au propriétaire des terrains sur lesquels il a été édifié. Il se trouve dans le prolongement du passage des Panoramas. Les concepteurs du passage Jouffroy ont voulu profiter de la popularité du premier.

Il date de 1845 et c'est le premier entièrement construit en métal et en verre. Seuls les éléments décoratifs sont en bois. Cela en fait un témoin de l'importante évolution technologique du 19e siècle.

En 1882 est inauguré le musée Grévin dont la sortie se trouve dans le passage ce qui participe au succès de celui-ci.

Entre autres jolis magasins, on y trouve l'hôtel Chopin. Celui-ci est présent depuis l'ouverture du passage couvert. C'est l'un des plus vieux hôtels parisiens.

À l'époque, nommé Hôtel des familles, il a été renommé hôtel Chopin, en 1970, en hommage au compositeur qui a emprunté régulièrement le passage pour se rendre dans les salles de démonstration Pleyel depuis chez lui.

Pour se restaurer...

Théâtre...

Deux librairies...

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La librairie Jousseaume

Galerie Vivienne, 75002 Paris

Un très beau lieu à la vitrine qui semble chargée d'histoire. Dans cette librairie, fondée en 1826, se côtoient des livres anciens et récents d'occasion. Au moins 40 000 ouvrages sont présents entre ces murs plein de charme.

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La librairie du Passage

Passage Jouffroy, 75002 Paris

 

Dans un beau décor, la Librairie du Passage propose près de

30 000 livres consacrés aux Beaux-Arts.

Sur trois niveaux thématisés qu'on ne soupçonne pas au premier abord, on peut trouver une multitude de monographies, précis d'arts décoratifs, de sculpture, de design.

Trois livres...

histoire du fils

Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon

Buchet-Chastel, prix Renaudot 2020.

 

“ Le fils, c'est André. La mère, c'est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle et son mari.

Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille.”

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Serge de Yasmina Reza, Flammarion, 2021.

“Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo de nous trois rigolant, enchevêtrés l'un sur l'autre dans une brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés dans le temps.”

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La société des belles personnes de Tobie Nathan,

Stock, 2020.

 

« 1952. Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, devenu jeune propriétaire flamboyant de clubs et de bars, fréquentés par la haute société cairote, Zohar Zohar débarque en Europe, expulsé et fugitif.

Seul l'accompagne le fantôme de son tortionnaire nazi. »

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Les mots croisés de José...

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... pourquoi pas ?

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... à ne pas manquer

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