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Parcours de Picasso... à Dora Maar

8 juin 2019

Ce parcours commence par Picasso parce que inévitablement, c'est par lui qu'on fait d'abord connaissance avec Dora Maar. Mais c'est pourtant bien elle qui est mise à l'honneur ici.

Dans le “1 des Arts" hors-série, Laurent Greilsamer l'écrit très justement : “Comme si plus de vingt ans après sa disparition, il était enfin possible de la détacher de l'ombre portée de Picasso, dont elle fut la compagne durant 10 ans, et de regarder sans préjugé son œuvre.”

 

Suivre géographiquement ce parcours sera pour vous l'occasion de flâner dans le Marais. Si jusqu'au 12e siècle, c'était une zone marécageuse, c'est aujourd'hui un des quartiers les plus charmants du centre de Paris.

Il y reste de belles rues étroites, des anciens hôtels particuliers très bien restaurés, mêlés à des musées, des boutiques de créateurs, des bars, des restaurants...

Une expo...

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Musée Picasso : exposition Calder-Picasso

5 rue de Thorigny 75003 Paris

exposition jusqu'au 25 août

 

 

Un très beau lieu, une très belle expo.

Alexander Calder (1898-1976) est un sculpteur et peintre américain. Arrivé à Paris en 1926, il crée des jouets articulés. Jusqu'en 1929, il se consacre à son “cirque”, un ensemble de 200 personnages en fils de fer tordus et bouts de chiffon.

À partir de 1932, il expose des mobiles. Les formes, les couleurs, l'exploration du vide sont des thèmes qui permettent de tisser des liens entre les œuvres de Picasso et de Calder. Le fil conducteur de l'expo est très conceptuel. Chaque salle est présentée par des citations d'artistes qui intellectualisent l'art. Les oeuvres présentées sont magnifiques, c'est l'occasion de voir regroupé au même endroit, un large éventail des productions de Calder : mobiles, portraits en fils de fer, dessins, toiles. Il y a un très beau parallèle entre “l'atelier de la Californie” (1958) de Picasso et “My Shop” (1955) de Calder. “Un jour que je parlais avec Calder dans son atelier, un mobile qui, jusque-là, était resté au repos fut pris, tout contre moi, d'une violente agitation. Je fis un pas en arrière et crus m'être mis hors de sa portée. Mais, soudain, lorsque cette agitation l'eut quitté et qu'il parut retombé dans la mort, sa longue queue majestueuse, qui n'avait pas bougé, se mit indolemment en marche, comme à regret, tourna dans les airs et me passa sous le nez. Ces hésitations, ces reprises, ces tâtonnements, ces maladresses, ces brusques décisions et surtout cette merveilleuse noblesse de cygne font des mobiles de Calder des êtres étranges, à mi-chemin entre la matière et la vie” Jean-Paul Sartre.

Un resto...

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Le marché

2 place du marché Sainte-Catherine

 

À 8 minutes à pied du musée Picasso, cette place est un havre de paix en plein cœur de Paris.

Le service est agréable, les assiettes copieuses et c'est très bon.

Vraiment une très bonne adresse et si vous arrivez assez tôt, vous pourrez choisir une table en bordure de terrasse, un peu moins serrée que le reste

Plats : entre 15 et 22 €

Dessert : entre 6,80 et 10 €

Une librairie...

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La Mouette rieuse

17 bis rue Pavée, 75004 Paris

C'est un concept-store culturel.

La Mouette rieuse propose en un même lieu, une librairie, une papeterie (avec de beaux carnets), un café-restaurant doté d'une terrasse et une galerie.

Le lieu est agréable, à la fois lumineux et décoré avec goût.

La partie littérature est assez réduite mais parce qu' une large place est faite aux livres d'art.

On y trouve tous les grands noms de la production littéraire.

Deux livres...

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Guernica de Alain Vircondelet

Flammarion, 2018

Sur le grand échiquier des amours de Picasso, Dora Maar est celle qu'il aura peut-être le plus aimée.

Très vite cependant, il ne put supporter de se savoir prisonnier de « l'Adorée Dora »

La création de Guernica lui donna les moyens d'échapper au sortilège.
Conçue sous les yeux de Dora,  à la mémoire de tous les massacres perpétrés dans le monde, la toile devint aussi le lieu de la mise à mort de leur passion.

 

Une histoire d'amour, une histoire de création, une histoire de destruction, ce roman est tout à la fois.

Les amateurs d'action peuvent passer leur chemin. Ici on est dans l'émotionnel, dans le processus de création et dans la passion amoureuse qui triture les méninges.

L'auteur s'est inspiré librement de la vie de Picasso et Dora Maar. Il a, bien sûr imaginé les dialogues et les sentiments les plus intimes mais en se basant sur des événements réels.

Alain Vircondelet livre un roman très crédible.

On mesure le génie du Grand Picasso mais on se fait peu d'illusions sur sa personnalité dans son rapport avec les autres. Suivi de sa cour,  qui ne sert plus qu'à l'admirer, Picasso multiplie les conquêtes féminines faisant peu de cas des sentiments des unes et des autres.

Sa relation avec Dora Maar semble différente. Il a trouvé en elle, non seulement une muse mais une artiste à part entière.

Picasso semble avoir tout gagné dans cette relation et si, en tant que lecteur, on s'en désole, on ressent de l'intérêt à regarder Picasso donner naissance à Guernica.

De son côté, Dora Maar semble avoir tout perdu. Elle pensait avoir gagné une place durable dans la vie de Picasso... il n'en sera rien.

Sa seule présence a aidé le maître dans la création de son chef-d'œuvre... elle n'en recevra aucune reconnaissance.

Elle était photographe, peintre et poètesse... aujourd'hui, dans les mémoires, elle n'est plus que l'amante de Picasso, la femme qui pleure.

Ce roman est une belle histoire de création mais c'est une triste histoire de l'effacement d'une femme dont le talent a été évincé.

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Vivre avec Picasso, de Françoise Gilot et Carlton Lake,

collection 10-18, nouvelle édition 2018.

 

“Roman d'apprentissage et hommage rempli de tendresse, vivre avec Picasso raconte le quotidien de l'artiste vu par sa compagne, Françoise Gilot. À son contact, elle découvre l'excentricité du peintre, un brin manipulateur, ses facéties et ses instants de gravité.

À la fois mentor et amant, elle narre sa vie à l'ombre de l'enfant terrible de la peinture.”

 

Ce livre, publié pour la première fois en 1964 a provoqué une grande colère de la part de Pablo Picasso. À l'aube du 21e siècle, on pourrait imaginer un livre plein de ragots sur l'artiste et les “peoples” de l'époque. Il n'en est rien. Certes, c'est un ouvrage très intime sur leur vie en commun mais cet intime reste avant tout lié à la création artistique.

Françoise Gilot est peintre, les trois quarts de son livre sont donc une mine d'informations sur la peinture de la fin des années 40 et le début des années 50.

La production de Picasso est alors foisonnante. À travers le regard de Françoise Gillot, on le suit dans ses recherches picturales, dans ses essais de nouvelles techniques ou encore matières.

Leurs conversations intimes mais également avec les grands noms de cette époque, intellectualisent la peinture.

Les notions de couleurs, de formes, de pleins et de vides, sont décortiquées à l'envie et plus jamais la peinture ne sera qu'ornementale.

Pour qui s'intéresse à ce domaine, ce livre est très enrichissant, on en sort moins ignorant sans avoir eu à se débattre avec des concepts ou un langage trop ardu.

En creux, se dessine un portrait peu flatteur de la personnalité de Picasso, mais après lu plusieurs ouvrages sur le génie, on n'est pas surpris.

La différence réside peut-être dans la personnalité de Françoise Gillot. C'est la première de ses compagnes qui sortira épuisée de cette relation mais pas détruite.

Au fond on se demande si ce n'est pas ça qui a provoqué la colère de Picasso.

Quand l'auteure, hésitant encore à vivre avec le peintre, rencontre Dora Maar, elle voit son compagnon ”heureux comme l'enfant qui brise tous ses jouets avec son marteau neuf.”

Picasso, machiste, manipulateur, imbu de sa personne, ne voit les autres que comme une armée au service de sa peinture.

“Quand j'étais enfant, ma mère me disait : si tu deviens soldat, tu seras général. Si tu deviens moine, tu finiras pape. J'ai voulu être peintre, je suis devenu Picasso !”

Vivre avec lui semble impossible, le quitter une épreuve. Cet homme avait l'air vampirisant, ses compagnes l'ont écouté jusqu'à l'épuisement, soutenu, inspiré, supporté (dans tous les sens du terme) jusqu'à n'être plus que des objets dans son paysage.

Françoise Gilot est à la fois sous l'emprise sans être dupe.

Comme elle l'analyse très justement, elle a l'avantage de savoir ce qui est arrivé aux autres femmes.

Picasso est souvent cruel avec elle et elle a bien conscience que l'échec de leur union sera inéluctable.

“Olga, par exemple, a échoué parce qu'elle exigeait trop (...) mais Marie-Thérèse Walter ne demandait rien, elle était douce et adorable et elle a aussi échoué. Puis vint le tour de Dora Maar qui était fort intelligente. C'était une artiste capable de le comprendre. Elle avait été vaincue, pourtant comme les autres, et elle avait foi en lui”.

 

Quelle lucidité ! À la sortie de ce livre, certains l'ont taxé d'opportuniste mais après les dix années données au service du peintre et de sa peinture, pourquoi se serait-elle privée d'un peu de reconnaissance ?

Une autre expo...

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Dora Maar, l'œil ardent

Centre Pompidou du 5 juin au 29 juillet

 

Née en 1907 d'un père croate, architecte et d'une mère française, Henriette Dora Markovitch a vécu durant son enfance à Buenos Aires.

Devenue Dora Maar, elle commence sa carrière d'artiste comme photographe de mode.

Cette exposition est la plus grande rétrospective présentée en France.

C'est une très belle illustration de son travail découvert à travers les livres ( voir dans la rubrique Livres : “Je suis le carnet de Dora Maar” et “Guernica 1937”.)

On suit avec plaisir le parcours d'une véritable artiste qui aurait pu laisser un plus grand souvenir dans l'histoire de l'art, si l'ombre de Picasso et ses dérives n'avaient pas été si prégnantes.

Le Centre Pompidou, avec plus de 500 œuvres et documents, couvre toutes les époques de l'artiste : la mode, l'adhésion au groupe des surréalistes, son engagement (photographies des milieux populaires à Barcelone, Londres et Paris).

 

Sa rencontre avec Picasso l'amène à la peinture. Ses œuvres, d'abord très marquées par le cubisme, vont se modifier après leur rupture.

 

Dans la dernière partie de sa vie, Dora Maar s'oriente de plus en plus vers l'abstraction et finit par mêler photographie (qu'elle avait abandonnée) et peinture.

Cette ultime travail, quelle n'avait montré à personne, semble surtout s'apparenter à des recherches picturales.

 

Une expo riche et très intéressante.

Un resto...

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Dame Tartine

2 rue Brisemiche 75004 Paris

 

Une terrasse idéale à l'ombre de la fresque de Jef Aérosol avec vue sur “la fontaine Stravinsky”, oeuvre de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely.

Le service est très sympathique.

Tartines chaudes ou froides sont dans l'ensemble délicieuses et à un prix raisonnable, en moyenne 10 €.

Dessert : entre 5,50 et 7,60 €

Une librairie...

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Les Cahiers de Colette

23 rue Rambuteau 75004

 

Une très belle librairie dans une rue animée.

La librairie attire l'œil par sa belle vitrine. On est accueilli par l'odeur du bois, par un grand choix de livres et par une libraire disponible.

C'est une librairie très chaleureuse qui organise régulièrement des séances de signatures d'auteurs.

Un livre...

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Je suis le carnet de Dora Maar

de Brigitte Benkemoun, stock, 2019

 

“Il était resté dans la poche intérieure du vieil étui en cuir acheté sur Internet. Un tout petit répertoire, comme ceux vendus avec les recharges annuelles des agendas, daté de 1951.

A : Aragon, B : Breton, Brassaï, Braque... À chaque fois, leur numéro de téléphone, souvent une adresse. Vingt pages où s'alignent les plus grands artistes de l'après-guerre. Qui pouvait bien connaître et frayer parmi ces génies du 20e siècle ?”

 

Un livre qui commence comme une enquête littéraire et qui se transforme en roman biographique d'une grande originalité.

L'enquête littéraire n'est qu'une amorce, son intérêt n'est pas dans ”à qui appartient ce carnet ?” puisque le titre du livre nous le dit mais plutôt dans “comment remonter la piste ?”

L'auteure nous embarque dans ses recherches : ses joies, ses déceptions, son obsession deviennent les nôtres.

Une fois établi qu'il s'agit du carnet de Dora Maar, on pénètre dans une recherche biographique passionnante. Ce livre n'est ni chronologique ni thématique, les entrées se font à partir des noms trouvés dans le répertoire.

Chacun de ces noms sera l'occasion d'explorer un pan de la vie de Dora Maar.

Éluard qui viendra à son secours lorsqu'elle perdra pied. Dubois,préfet, un espèce” d'anti Papon” oublié par l'histoire.

À la lettre P, un plombier grâce à qui on découvre l'aménagement de l'atelier de Picasso, rue des Grands Augustins.

Ce livre nous fait évoluer dans un monde d'artistes qui m'a captivée. L'art semblait alors bouillonnant, on cherche, on intellectualise, on débat...

Les retours sur les années d'occupation révèlent pour certains les engagements, pour d'autres une passivité douteuse.

 

En cheminant dans ce répertoire, c'est le portrait de Dora Maar qui se dessine sous nos yeux. Une femme complexe chez qui on observe une transformation sans vraiment comprendre pourquoi, chaque piste ne reste qu'une hypothèse.

Comment cette femme d'extrême gauche qui a brandi le poing contre le fascisme de Franco a-t-elle pu finir sa vie dans un sentiment religieux radical, antisémite, exposant Mein Kampf dans sa bibliothèque ?

Comment cette femme artiste, photographe et peintre, a-t-elle pu se laisser détruire par sa passion pour Picasso ?

L'empathie qu'on ressent pour “la femme qui pleure” se transforme petit à petit en dégoût pour cette vieille recluse qui sombre dans le mysticisme.

 

Si on n'a pas toutes les réponses, on découvre progressivement une artiste qui n'a pas été que la maîtresse de Picasso.

Ce dernier, une fois de plus, joue bien son rôle de génie mais semble bien vachard dans ses amitiés et amours

 

“Je suis le carnet de Dora Maar” est un très bon livre pour qui veut croiser Picasso, Eluard, Aragon, Cocteau, Giacometti, Prévert... et j'en passe !

Un cinéma...

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MK2 Beaubourg

50 rue Rambuteau 75003

Classé “Art et essai “, ce bon cinéma de 6 salles se situe dans le quartier de l'horloge et donne sur le Centre Georges Pompidou.

La programmation est de qualité et des conférences sont régulièrement organisées, notamment en lien avec des historiens de l'art.

Quand trop, c'est trop, nous ne vous imposerons pas de films sur Picasso ou les artistes de son époque, (Il en existe !). En revanche, voici deux films qui font l'actualité.

Deux films...

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Douleur et gloire de Pedro Almodovar

avec Antonio Banderas, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia, drame Espagne, 1h52

“Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d'autres par le souvenir, dans la vie d'un réalisateur en souffrance.

Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L'impossibilité de séparer création et vie privée.”

 

Les grands fans de Pedro Almodovar seront certainement ravis. Ils auront un éclairage sur le parcours du réalisateur aux 19 prix. Le fil conducteur et sans conteste le lien intime entre vie privée et création.

Les autres risquent d'être déçus et de ne voir qu'un film désespérément autocentré et horriblement égocentrique.

C'est malheureusement dans cette deuxième catégorie que s'est retrouvé “Pourvu Qu'on Ait Livre's”.

Beaucoup de propos sont très beaux mais l'ensemble peine à intéresser sur la durée. L'idée est trop fermée et on aimerait que les thèmes abordés aient une portée plus universelle... un petit quelque chose un peu plus tourné vers ses contemporains.

Durant tout le film, je me suis souvent prise à penser que “Douleur et gloire” (mis à part le titre) aurait été un beau livre, poétique et sensible.

En version filmée, je me suis trop souvent ennuyée, l'émotion est certes largement au rendez-vous mais ce n'est guère passionnant tant c'est narcissique.

Il me semble que la seule véritable réussite du film réside dans sa construction.

Pour le coup, si le thème de l'artiste vieillissant en manque d'inspiration et en pleine introspection n'est pas très original, la réalisation du film l'est beaucoup plus. Il n'est pas linéaire, la chronologie est habilement brouillée, étonnant le spectateur à plusieurs reprises.

Les souvenirs se dessinent par association d'idées : un air de piano entendu aujourd'hui, se superpose à un air du passé pour nous propulser dans un souvenir d'enfance.

Des flash-back dans les flash-back, une pièce de théâtre dans le film, un film dans le film...Toutes ces originalités sont parfaitement maîtrisées.

Au final, “Pourvu Qu'on Ait Livre's” à été plus sensible à la forme qu'au fond. Dommage !

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Sibyl de Justine Triet

avec Virginie Efira, Adel Exarchopoulos, Gaspard Ulliel, Sandra Müller, 1h40, drame, France.

 

“Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de le recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal...qui est en couple avec la réalisatrice du film.”

 

Nous nous contenterons de quelques lignes sur ce film, non par faute de temps ou pire par flemmardise mais plutôt par la perplexité dans laquelle nous a plongé ce film.

Si un de nos lecteurs  veut apporter sa contribution, ce sera avec plaisir !

 

En sortant, un seul élément reste : Virginie Efira est définitivement sortie du registre de la Comédie.

 

En ce qui concerne le film, de quoi s'agit-il...quel est le propos, si propos il y a ?

La multiplication des thèmes semble particulièrement ratée.

la romancière-psy-romancière, puis mi une mi l'autre, rattrapée par ses démons dont au final on ne sait pas grand-chose, intéresse peu.

La manipulatrice finalement manipulée n'interpelle pas plus.

L'alcoolique-abstinente-alcoolique ne suscite guère d'empathie.

La jeune actrice, jouée par Adèle Exachopoulos, en plein mélodrame sur le tournage de son film, son insistance, voire harcèlement, à se faire aider par cette psy et pas une autre est peu crédible.

On finit par suivre ce film, d'un œil distrait, en se demandant dans quelles eaux, on navigue ! 

... pourquoi pas ?

... vraiment pas mal

... à ne pas manquer

... à fuir !

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