top of page

Escapade à Pont-Aven avec Paul Gauguin
15 mars 2022

" C'est le plus joli village de France que j'avais vu jusqu'à présent, avec son pont étrange au-dessus d'une rivière rapide, qui fait tourner plusieurs roues à eau pittoresques et s'en va vers la mer, à peu de distance. "

 

 Henry Bacon, peintre américain (1839- 1912)

Jolie commune du Finistère, Pont-Aven est surnommée la « Cité des peintres ».

Au début du 19e siècle, Pont-Aven est un bourg rural et maritime pauvre. C'est dans sa seconde partie que les premiers touristes pointent le bout de leur nez. Le développement du chemin de fer facilite les déplacements pour les loisirs. Les peintres vont être conquis par le pittoresque de la région. Le long de l'Aven et jusqu'à la mer, les sites révèlent un « aspect sauvage » et une lumière particulière (largement liée à la météo changeante de la région !).

Les artistes affluent par vagues, des ateliers sont créés, des magasins de matériel de peinture ouvrent, ainsi que des pensions pour recevoir tout ce petit monde. La modestie du coût de la vie de cette région reculée, achève de convaincre Paul Gauguin (1848- 1903) de venir s'y établir quelque temps.

Aujourd'hui, une petite escapade à Pont-Aven, c'est mêler agréablement les charmes bucoliques de la nature, les plaisirs de la mer et faire une incursion dans l'histoire de la peinture.

Suivre Gauguin dans les rues du village, c'est découvrir un peintre atypique mais aussi faire connaissance avec d'autres artistes.

 

Bonne lecture ! Bonne balade !

gauguin.png

Un musée...

IMG_0562.JPG

Musée de Pont-Aven

Place Julia

29930 Pont-Aven

 

Le musée occupe l'ancienne annexe d'un hôtel mais pas n'importe lequel. Julia Guillou (1847-1827) a donné son nom à l'établissement qu'elle a dirigé de nombreuses années.

pour la cité ce lieu est mythique et le point de rencontre de nombreux peintres et la naissance de « l'École de Pont-Aven » .

Petite balade...

IMG_0609.JPG

Le centre ville

 

Il s'est bâti autour du pont qui enjambe l'Aven. Si le centre-ville est très petit, il n'en est pas moins charmant !

De nombreuses galeries de peinture montrent que l'attachement de la ville à l'art n'a pas disparu. On peut voir plusieurs lieux où Gauguin et ses amis aimaient se rendre : l'ancienne pension Marie-Jeanne Gloanec, aujourd'hui maison de la presse, l'ancien hôtel Gloanec devenu l'hôtel restaurant « Les Ajoncs d'Or » ou encore « l'Hôtel des Voyageurs » de Julia Guillou dont l'annexe est maintenant musée de Pont-Aven.

IMG_0620.JPG

La promenade Xavier_-Grall

 

En plein centre ville, cette promenade est originale et charmante.

Construite sur un îlot de la rivière, elle est composée de passerelles qui relient les moulins à eau et qui mènent jusqu'aux chaos de granit de l'Aven.

Ce parcours piétonnier, joliment fleuri l'été, bien illuminé en décembre et janvier, est dédié à Xavier-Grall. Ce dernier, poète et journaliste, était un habitant de la campagne de Pont-Aven et surtout un chantre de la Bretagne. Il est mort en 1981.

Du centre-ville, qu'on remonte l'Aven ou qu'on la descende, on se dirigera forcément vers un lieu qui a inspiré les peintres.

IMG_0572.JPG

Le port

 

Au 18e siècle, il était la principale source de prospérité du village. Au 19e, Il inspirera des peintres dont on dira qu'ils appartiennent à L'école de Pont-Aven

Aujourd'hui port de plaisance, le longer permet une agréable promenade. En arrière-plan des bateaux, on découvre un joli décor de maisons fleuries sur les hauteurs.

IMG_0625.JPG

Le Bois d'Amour

 

On comprend pourquoi l'endroit était prisé par les peintres. Le Bois d'Amour est niché sur les hauteurs de Pont-Aven  ; un circuit permet une très chouette balade sous les arbres et en bordure de rivière.

Un panneau marque le lieu où se serait tenue la fameuse leçon de Paul Gauguin à Paul Sérusier, donnant naissance au « Talisman, l'Aven au Bois d'Amour » en 1888. Cette petite étude de plein air est devenue emblématique du mouvement appelé « Synthétisme ». On peut voir la version originale au musée d'Orsay.

La lumière changeante due aux arbres du Bois d'Amour et aux reflets de l'eau en a fait un lieu de naissance du pittoresque

(dans son sens originel).

Aujourd'hui, promeneurs et photographes y trouveront également leur plaisir !

Pour se restaurer...

IMG_0607.JPG

Le café noir

2, rue du Port

 

Cet endroit chaleureux est le lieu idéal pour faire la pause. Décorée comme une place de village un jour de fête, sa terrasse permet de siroter un café (ou autre chose...) tout en gardant un œil sur le pont qui a donné son nom à la ville. On fait face à la biscuiterie Traou Mad, une institution et sa reproduction géante de la toile de Paul Gauguin « La ronde des petites bretonnes » en 1888.

une librairie...

IMG_0602.JPG

Pension Gloanec, librairie, presse, expositions

5, place Gauguin

 

Il est difficile de lutter contre la librairie très fournie du musée de Pont-Aven. Cependant, on est ici dans un lieu mythique de la ville. La librairie est installée entre les murs de la pension Gloanec qui a été le refuge des peintres dans les années 1870. L'auberge créée par Marie-Jeanne Joseph Gloanec a ouvert ses portes en 1869. Les peintres y sont restés de fidèles clients jusqu'à son transfert en 1892 vers un autre lieu.

À l'étage, une salle est dédiée aux expositions et rencontres, dédicaces, ateliers d'écriture, cercle de lecture...

 Deux livres dans notre thème...

gauguin
2 flacons.png

Sur les traces de Paul Gauguin de Jean-Luc Coatalem,

Grasset, 2017

 

« C'est le cliché sépia d'une anglo-polynésienne acheté aux enchères par l'auteur, qui le pousse à partir, soudain, sur les traces de Paul Gauguin.

Commence alors une traque fulgurante, où l'on comprendra que Gauguin fuit la réalité pour se retrouver lui-même. Il renversera les clichés sur l'exotisme, jusqu'à en perdre la raison… »

paradis
2 flacons.png

Le paradis-un peu plus loin, de Mario Vargas Llosa,

Folio, 2009

 

« Le 7 avril 1803, nait à Paris la militante féministe et ouvriériste, Flora Tristan. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans son faré des îles Marquises. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Florita l'Andalouse et Koké le Maori, deux êtres libertaires, passionnés, profondément humains, hantés par une quête de l'absolu qui donne à leur vie une dimension tragique, et qui vécurent l'enfer pour avoir désespérément voulu bâtir le paradis.»

 Deux livres dans l'actualité...

briancon
3flacons.png

Paris-Briançon de Philippe Besson,

Julliard, 2022

 

« Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit n° 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger et les secrets aussi. Derrière les apparences, se révèlent des êtres vulnérables, victimes des maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Il l'ignorent encore, mais à l'aube, certains trouveront la mort. »

porca
3flacons.png

Porca Miseria de Tonino Benacquista,

Gallimard, 2022

 

« Les mots français que j'entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m'étonne qu'une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d'adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l'emporte de loin. Elle finit par se l'approprier comme s'il la débarrassait du devoir d'aller mieux, et qu'une fois prononcé, rien ne l'obligeait à développer, tout était dit, contrariété. »

Deux films dans notre thème ...

pontaven.jpg
essai4.png

Les galettes de Pont-Aven de Joël Séria

avec Jean-Pierre Marielle, Bernard Fresson, Claude Piéplu.

comédie, France, 1975, 1h45

 

« Henri Serin, représentant en parapluies, mène une vie tranquille entre son travail, sa famille, et sa peinture.

Henri s'octroie, durant ses nombreux déplacements professionnels, quelques frasques amoureuses qui le changent du quotidien lassant dans lequel sa femme l'enferme...»

gauguin.jfif
essai4.png

Gauguin-voyage de Tahiti de Édouard Deluc

avec Vincent Cassel, Tuheï Adams, Malik Zidi,

biopic, drame, France, 2017, 1h41

 

« 1891, Gauguin s'exile à Tahiti. Il veut trouver sa peinture, en homme libre, en sauvage, loin des codes moraux, politiques et esthétiques de l'Europe civilisé. Il s'enfonce dans la jungle, bravant la solitude, la pauvreté, la maladie. Il y rencontre Tehura, qui deviendra sa femme et le sujet de ses plus grandes toiles. »

Les mots croisés de José...

essai4.png

... pourquoi pas ?

2 flacons.png

... vraiment pas mal

3flacons.png

... à ne pas manquer

afuir.png

... à fuir !

bottom of page