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Escapade à Reims

12 décembre 2016

Pourquoi Reims ? Cela fait maintenant plusieurs années que j'entends une copine (dont je tairai le nom, mais qui se reconnaîtra sous les 2 lettres de ML) “médire” sur cette ville : pluie, brouillard, ennui !

J'ai donc voulu constater par moi-même. Durant mon court séjour : pas de pluie, pas de brouillard, pour l'ennui…. au-delà de 3 jours, je ne présagerais de rien !

ML, ce parcours t'est dédié, n'hésite pas à commenter, ajouter, critiquer, hurler ou râler...

La cathédrale Notre-Dame

Une petite visite...

Reims, commune de la Marne, à 144 km de Paris.

 

La ville est surnommée “la cité des sacres” ou “la cité des rois”. C'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé en 498, puis un grand nombre de rois de France y a été sacré pendant plus de 10 siècle.s

À Reims, on ne peut échapper ni à la cathédrale ni au champagne !

 

Petite visite :

 

-La cathédrale Notre-Dame : une des réalisations majeures de l'art gothique en Europe. Elle est très impressionnante mais je ne saurais dire si elle est belle ! Disons qu'elle est belle ….comme une cathédrale ! Surtout, ne pas manquer d'entrer, certains vitraux sont quant à eux magnifiques !

 

-Le Palais du Tau : la résidence des archevêques qui date du 12e siècle. Aujourd'hui, il abrite le musée de la cathédrale.

 

Ce jour, tout autour de la cathédrale, le marché de Noël. Il m'a semblé légèrement plus authentique et traditionnel que ceux que l'on voit sur Paris ces dernières années. Pour preuve : je n'ai pas vu l'ombre d'une maille d'un pull péruvien, pas de bijoux en ambre ni de cagoule canadienne !

 

-Place Royale: jolie place avec des arcades. Un monument à Louis XV est au centre devant la sous-préfecture.

 

-Place de l'Hôtel-de-Ville : très beau bâtiment qui héberge les institutions municipales depuis 1499.

 

-Les halles du Boulingrin : halles de 1929 rénovées, elles abritent un marché de produits du terroir.

Très beau lieu, nombreux cafés et restos autour. Privilégiez le samedi pour l'animation car le vendredi seule la moitié des étals était occupée.

Après cette visite...deux restos

A Casa Mia, 14 place Drouet-d'Erlon

 

Bon accueil, bonnes pizzas entre 8,50 € et 12,50 €.

Large gamme de pizzas à 10 €.

Très bien placée, cette pizzeria est dans la large avenue piétonne du centre.

Le Comptoir du boeuf, 38 rue des Élus

21 € : entrée + plat ou plat + dessert

(le midi 15,90 € plat + café gourmand)

C’est bon mais si vous êtes deux, le vin sera votre troisième convive. (la bouteille est plus chère que le menu !).

Par contre le service est enjoué, c’est bien agréable.

Un lieu culturel

 le Cellier. 4 bis rue de Mars

 

Le lieu est superbe et original.

La bâtisse, construite en 1898 est magnifique, une porte en arc et 5 mosaïques retracent les activités liées au champagne.

Destiné à l'origine à la société Jules Mumm, le lieu est passé par les plus grands noms du champagne, avant de devenir un lieu culturel.

J'y ai vu dans les sous-sols voûtés une expo photo “patrimoines revisités”, le regard de 5 photographes sur la ville.

L'expo n'est pas d'un intérêt exeptionnel, mais le lieu est tellement sympa…

N'hésitez pas à consulter le programme sur leur site, Le-cellier@reims.fr

Il y a de multiples événements : expos, rencontres avec des artistes, théâtre..

Accessoire d'escapade

Merci à Élodie pour cette pochette personnalisée.

Elle m'a accompagnée tout au long de cette escapade à Reims.

Le jour où tu te lances, je serai ta première cliente et “pourvu qu'on ait livre’s” sera ton premier fournisseur d'espace publicitaire.

Un film

Baccalauréat de Cristian Mungiu, 2h08, drame, Roumanie

avec Adrian Titieni,Maria Drags, Lia Bugnar

 

Roméo, médecin dans une petite ville de Roumanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Éliza soit acceptée dans une université anglaise.

Dernière formalité pour la jeune fille, très bonne élève : obtenir le bac.

Mais Éliza se fait agresser la veille des épreuves…

 

Quelques longueurs (mais y a-t-il encore aujourd'hui des films qui n'en n'ont pas ?) mais malgré cela, c'est un bon film. Le propos fait réfléchir, la description de la société et des rapports humains interpellent.

Si le cinéaste décrit la réalité de la Roumanie et bien, c'est franchement déprimant !

La ville où se déroule l'histoire ressemble à une cité en cours de démolition.

Les protagonistes sont tous déçus ou malmenés par la vie et semblent totalement dépressifs.

Eliza qui malgré les grands projets d'avenir que son père projette pour elle, n'est plus si sûre que ça de vouloir quitter son pays.

Sa mère qui n'aurait pas fait de concessions (on ne sait ni lesquelles, ni pourquoi) occupe un emploi qui ne la satisfait pas.

La grand-mère qui s'attriste de voir les jeunes diplômés partir et se désole qu'ainsi les choses ne changeront jamais.

Les rapports sociaux sont aussi déprimants.

Les relations amis, collègues, sont toutes liées par des “services rendus”.

Chacun connaît quelqu'un qui lui est redevable et ainsi on bascule vite dans la corruption.

Il y a donc un certain suspense.

Pour Roméo, il est inconcevable que sa fille reste en Roumanie. Pour lui le pays ne changera jamais et il veut une vie meilleure pour Éliza.

On assiste donc aux tergiversations de cet homme, tiraillé entre honnêteté et réalité beaucoup plus prosaïque, entre ses désirs qu'il projette sur les autres, et les désirs des autres.

On ressort de la projection avec l'essentiel des réponses. Cependant certaines situations et certains propos ne sont pas explicités. On peut le regretter où aller en débattre au café....

Au cinéma Opéra, 3 rue Théodore Dubois

Deux librairies...
Librairie "Le Monte-en-l'Air"

Deux librairies valent le coup d'œil, chacune pour des raisons différentes.

-Librairie Guerlin, 70 place d'Erlon

-Rose et son Roman, 78 rue Chanzy

La première pour le choix : très vaste, cette librairie offre un large choix d'ouvrages de tous types, (nouveautés, poches, beaux livres, littérature jeunesse, BD......bien mis en valeur.

La seconde, moins de choix mais  plus intimiste avec un charme certain : espace café, quelques tableaux exposés, présention de quelques créateurs, carnets, pochettes...

Pour terminer la journée...quelques livres....
2084, la fin du monde de Boualem Sansal

Désorientale de Négar Djavadi, Liana Levi 2016

 

Si nous étions en Iran, cette salle d'attente d'hôpital ressemblerait à un Caravansérail songe

Kimiâ. Un joyeux foutoir où s'enchaîneraient bavardages, confidences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses 10 ans, Kimiâ a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille mais...

 

À ne pas manquer !

Un très bon roman qui nous fait vivre l'histoire de l'Iran à travers trois générations de la famille de la narratrice. Un livre qui nous fait dire qu'il y a des pays bien mal lotis. Après la dictature du Shah, vient la dictature de Khomeiny.

Quand on est la fille d'un couple d'opposants aux deux dictatures successives, on a pas eu beaucoup de répit ! Le père de Kimiâ est l'incarnation de la conscience politique.

Tant qu'il sera en Iran, il sera très actif, écrivant des articles et des livres pour éveiller les consciences.

Il s'oppose aux malversations du régime qui prive le peuple des bénéfices qui proviennent du pétrole.

Mais il est aussi profondément anti-religieux.

Contraint à l'exil à l'arrivée au pouvoir de Khomeiny, cet homme si actif et militant va perdre ses repères et sa raison de vivre.

Chaque membre de la famille qui se retrouve à Paris, va vivre cet exil d'une manière différente.

L'attente d'un hypothétique retour, les moments de désespoir, l'entretien des souvenirs ou au contraire l'envie de couper tout lien avec le passé.

Kimiâ aura des propos très émouvants notamment lorsqu'elle explique qu'elle ne peut concevoir que la vie à Téhéran continue, alors qu'elle n'y est plus !

Désorientale n'est pas un récit chronologique.

Au fil des pages, on suit les cours de la pensée de la narratrice qui nous fait partager ses souvenirs et anecdotes transmis par les membres de la famille : la naissance de la grand-mère dans un harem, sa naissance le jour même de la mort de celle-ci, son expédition pour quitter son pays...

Ce roman explore plusieurs thèmes ; l'histoire de l'Iran, le combat polotique, la famille, l'exil...

Les sujets sont graves mais l'écriture reste toujours légère et beaucoup de passages sont teintés d'un humour très plaisant.

Babylone, de Yasmina Reza

Les années à rebours de Nadia Terranova, Quai Voltaire/ La Table Ronde, 2016

 

Aurora est la fille ainée du directeur de la prison de Messine, riche fasciste qui envoie ses enfants étudier chez les bonnes sœurs.

Giovanni est le fils d'un avocat renommé, membre éminent du Parti communiste local. Lorsqu'ils se rencontrent à l'université et tombent amoureux, à la fin des années 1970, les Brigades Rouges font les gros titres…

 

Quelle déception ! En lisant la quatrième de couverture, j'étais très tentée. Je pensais assister à la confrontation de deux mondes. Aurora devait s’affranchir de l’idéologie et des coutumes de sa famille. Giovanni devait passer de groupuscules en groupuscules, séduit par la lutte armée.

Finalement, seule la première partie du livre est intéressante.

On voit les deux protagonistes évoluer parallèlement, leur enfance, leur adolescence dans des univers totalement opposés.

Aurora est élevée par un véritable dictateur, sans liberté, sans amour.

Giovanni lui, vit dans un monde intellectuel, le monde des idées et de la Liberté.

C'est cet aspect qui m’attirait.

Malheureusement, très rapidement après la rencontre des deux protagonistes, le roman change de propos. Il est question de drogue, de relations de couple...

Finalement ce livre qui commençait si bien, nous fait sombrer dans l’ennui. Le couple ne fait que se séparer, se retrouver, et ça dure…. ça dure. Giovanni se drogue, cesse de se droguer et ça dure...ça dure...

Au fil des pages, j'ai eu le sentiment d'être trompée sur la marchandise. J'ai cru avoir entre les mains un livre sociétal et politique. il n'y avait que la description de vies médiocres.

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