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Parcours "Les ruelles du 14 ème"
26 mai 2021
Voilà un parcours tout simple, loin du grandiose…. et pourtant les membres de « Pourvu Qu'on Ait Livre's » ne l'oublieront jamais !
Nous pouvons enfin vous proposer un itinéraire pour où l'on ne se contente pas de regarder les façades de musées (même belles, originales, chargées d'histoire…) mais on peut en pousser la porte et découvrir petits et grands trésors qu'ils recèlent.
Et puis, la pause bien méritée pourra se faire ailleurs que sur un banc avec un café qui perd largement de son charme, sitôt qu'il est versé dans un gobelet en carton.
À la publication de ce parcours, nous avons une pensée pour les serveurs qui nous ont accueillis joyeusement, avec le sourire sous leur masque, pour le petit-fils de la sculptrice Chana Orloff qui peut faire de nouveau découvrir le travail de sa grand-mère, pour tous les gens de théâtre qui, dès le 19 mai étaient prêts à monter sur les planches, à ceux du cinéma qui guettent anxieusement l'embouteillage créé par tous les films en attente de sortie.
Nous vous offrons donc d'arpenter les ruelles du XIV ème et d'entrer dans l'atelier-musée de la sculptrice Chana Orloff avant ou après une jolie terrasse, rue d'Alésia.
Le quartier a bien changé en cent ans, c'est même un changement saisissant. « Ce quartier est un coupe-gorge », disait-on au début des années 1900 !
Bonne lecture!
Petite balade...
Rue Georges-Braque
Ouverte en 1927, cette rue s'appelait alors « rue du Douanier », nom qu'elle portera jusqu'en 1976.
Georges Braque, (1880- 1963) peintre et sculpteur français, habitait au numéro 6, jusqu'à sa mort. Ce célèbre peintre cubiste a trouvé ici une maison-atelier au calme et dans la verdure.
Au numéro 5, on trouve également la maison d'André Derain. Il l'a fait construire, en 1929, soit deux ans après celle de Georges Braque, par l'architecte Zielensky.
Celui qui était considéré comme le pionnier du fauvisme occupa les lieux jusqu'en 1935.
Impasse Nansouty
Elle doit son nom à un général d'Empire. Créée au 19e siècle, elle s'appelait alors « impasse du Bel-Air ». Hier populaire, aujourd'hui bourgeoise, la pierre demeure mais la roue des modes tourne. On découvre, dans une ambiance champêtre, de jolis pavillons avec jardins, des ateliers d'artiste, des villas d'architecte.
Maison Ozenfant / Fondation Le Corbusier
53 avenue Reille
Le peintre Amédée Ozenfant a fait construire cette maison-atelier en 1923, par son ami architecte, Le Corbusier. C'est également avec ce dernier qu'il a fondé la revue « L'esprit Nouveau ». La villa-atelier illustre les recherches d'un renouveau dans les courants artistiques des années 20.
Le bâtiment est dessiné dans le style « paquebot ». Ce style architectural recherche les formes lisses et privilégie les longues lignes horizontales. Des éléments empruntés à l'univers nautique (hublot, bastingage…) sont souvent introduits.
La Villa Seurat
Cette impasse, qui débute au 101, rue de la Tombe-Issoire a été conçue comme une cité d'artistes à partir de 1926. Elle regroupe donc plusieurs ateliers ou hôtels particuliers pour différents créateurs, dont un certain nombre a été construit par André Lurçat. Cet architecte a ensuite travaillé pour de nombreuses villes après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de la reconstruction.
Dans les années 50, il sera architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis.
Au numéro 7 bis, on trouve la maison-atelier de la sculptrice Chana Orloff, construite par Auguste Perret en 1926. Au début des années 1900, il est le premier architecte à saisir l'intérêt du béton armé. Il est toujours resté attaché à ce matériau, à la fois économique et robuste.
Le parc Montsouris
Sa construction a été décidée par Haussmann en 1860, dans le cadre du projet qui consistait à proposer aux Parisiens des espaces verts aux quatre points cardinaux de la capitale.
Le site reposant sur d'anciennes carrières, les travaux dureront jusqu'en 1878, malgré l'inauguration en 1869.
Ce beau parc à l'anglaise doit son nom aux nombreux rongeurs qui ont proliféré le long des moulins de la Bièvre.
Le parc a été parfois le témoin de l'histoire. Notamment en 1871, lors de la Commune, il a été le théâtre de combats. C'est également dans ses allées que se sont rencontrés des fomenteurs de l'affaire Dreyfus.
Le parc Montsouris est également marqué par la marche du temps, comme la création de la ligne B du RER qui le traverse.
Pour se restaurer...
Le verre siffleur
73 rue d'Alésia
Ce lieu restera gravé dans nos mémoires comme la première terrasse parisienne après sept (7 !!) mois d'une longue attente.
Le Verre siffleur est un établissement très agréable, sympathique et aux plats plutôt bons. La carte propose des plats classiques de brasserie. On peut déguster en plus des pâtes et des salades copieuses entre 13 et 15 €.
Plat du jour à 12,90 €.
Une expo...enfin !!
Atelier-musée Chana Orloff
7 bis, Villa Seurat
75014 Paris
C'est une belle visite pour découvrir une grande artiste dans un lieu chargé d'histoire et de charme.
Puisqu'il s'agit à l'origine d'un atelier, l'endroit n'est pas immense mais il est riche en œuvres exposées et en explications sur le lieu, le travail de l'artiste, sa vie….
Dans cette visite, nous avons eu la chance d'être guidés par le petit-fils de Chana Orloff ce qui participe sûrement à renforcer le charme particulier de cette découverte !
Une librairie...
L'herbe rouge
1 bis, rue d'Alésia
C'est un peu exigu mais c'est mignon tout plein cet endroit ! Le cadre est très convivial et l'accueil très agréable. Cette jolie librairie indépendante est spécialisée dans les livres jeunesse. Dans ce domaine, il y a un très grand choix, aussi bien pour tous les âges, que pour tous les goûts. Le rayon adulte est assez réduit et peu pratique faute d'espace mais en cherchant bien, on peut trouver son bonheur.
Trois livres sur notre thème...
L'horizon à pour elle dénoué sa ceinture de Rebecca Benhamou, Fayard, 2019
« Lorsque Chana Orloff arrive à Paris à l'été 1910, elle n'a qu'une idée en tête : être libre. Mais qu'est-ce qu'une femme libre, à l'aube du XXe siècle, sinon une femme seule ?
Pour réaliser ses rêves, elle a fui les pogroms de Russie et les champs de Palestine, où sa famille la conjure de revenir.
Âgée de 22 ans, elle est loin d'imaginer que le Tout-Montparnasse va faire d'elle une reine, une sculptrice reconnue dans le monde entier. »
Je suis Jeanne Hébuterne
Olivia Elkaim
Stock, 2017
« Jeanne Hébuterne est une jeune fille quand, en 1916, elle rencontre Amadeo Modigliani.
De quinze ans son aîné, il est un artiste « maudit » vivant dans la misère, à Montparnasse. »
Modigliani, Prince de Bohème
Dessins : F.Le Hénaff, scénario: L. Seksik
Casterman, 2014.
« Montparnasse 1917. Les artistes vivent dans la frénésie de la création. Le Prince de cette bohème, Amedeo Modigliani rêve de changer le monde à coups de pinceau mais son goût pour l'opium et l'absinthe, sa passion pour les femmes, la folie de l'époque sont autant d'obstacles qu'il devra surmonter. »
Trois livres hors thème...
L'homme qui marche de Jean-Paul Delfino
Éditions Héloïse d'Ormesson, 2021
« Marié, deux enfants, Théophraste Sentiero est un homme sans histoire. Aussi prête t-il peu d'attention à ces tremblements inopinés qui agitent ses jambes et ses pieds en ce soir de Noël.
Hélas, ces trépidations s'accentuent et la médecine n'y entend rien.
C'est un vieux libraire, cacochyme et presque aveugle qui va le tirer d'affaire en lui proposant un remède pour le moins surprenant : écouter ses pieds puisqu'ils sont si pressés d'aller quelque part ».
Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon
Buchet-Chastel, prix Renaudot 2020.
“ Le fils, c'est André. La mère, c'est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle et son mari.
Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille.”
Théâtre I de Robert Badinter
Fayard, 2021
« J'ai toujours aimé le théâtre. Au lendemain de la guerre, j'ai découvert son pouvoir d'envoûtement au troisième balcon où se juchaient les étudiants. La jeunesse s'est enfuie, mais la passion est restée. Elle devait porter ses fruits. J'ai écrit en secret des pièces de théâtre.
Nombre d'ébauches ont pris le chemin de la corbeille à papier, mais quelques-unes ont échappé à ces excès de dépit amoureux.
Les voici réunis sous le titre optimiste de théâtre I.
Au lecteur d'être, par la grâce de l'imagination, le metteur en scène et l'acteur de ces pièces. Frappons les trois coups. Instant magique, le rideau se lève…»
Ivo & Jorge de Patrick Rotman
Grasset, 2021
« Semprún se penche vers Montand. Il appuie son bras sur l'épaule de son ami et lui murmure :
- Le communisme n'était pas la jeunesse du monde, mais il était notre jeunesse.
Les yeux de Montand reflètent un instant la mélancolie des jours passés, des années envolées. Il contemple la photo sur la table, le sourire de Simone, sa main sur sa nuque. Son visage ridé comme une eau frissonnante, s'ouvre dans un sourire tendre.
- C'est joli, ça ! »
Un film...
Adieu les cons
de Albert Dupontel, avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié.
Comédie, France, 2020, 1h27
« Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu'elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu'elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser la route de JB, quinquagénaire en plein burn-out, et Monsieur Blin, archiviste aveugle à l'enthousiasme impressionnant. »
Les mots croisés de José...
Voulez-vous jouer avec moâ ?
Solution pour l'anagramme précédente du parcours spécial « Le Chat à Paris »
Le soir, Gabin, l'idée = Sidonie-Gabrielle, prénom de l'auteure Colette, grande amoureuse des ...chats
Aujourd'hui voulez-vous jouer avec le XIV ème arrondissement, José et moâ ?
Que sait-on ? La masse des étoiles se contractera à la fin de la fabuleuse expansion et l'univers tiendra de nouveau dans un dé à coudre. Peut-être. Oui, en vérité, que sait-on ? Pas grand chose. Mesdames et messieurs, je vous remercie de votre présence et de votre attention.
- C'est nous qui vous remercions, Professeur. Un café ?
- Ma foi, ça n'est pas de refus. "
Les mots en jaune forment une anagramme sur le thème de cette publication.
Indice pour retrouver la suite anagrammatique : 1908 / Braque / Musée de Berne
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