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Parcours dans le quartier St Paul

1er février 2017

Tout au long de ce parcours, il faut se perdre dans les rues du village St Paul... N'hésitez pas à jeter un œil dans les galeries de créateurs et d'antiquaires.....pour le plaisir des yeux !!

Une expo

Maison Européenne de la Photographie

5/7 rue de Fourcy 75004 Paris

du mercredi au dimanche de 11h à 20h

tarif : 8 € , réduit : 4,50 €

 

Un endroit très agréable dédié à la photographie contemporaine.

L'hôtel particulier qui abrite la MEP date de 1706, une aile moderne y a été ajoutée mais sans rompre le charme du lieu.

Cette “maison” est incontournable pour ceux qui apprécient la photographie. Les expositions sont diversifiées, de qualité,  et toujours présentées de manière intimiste. Les sessions qui durent en moyenne trois mois,  proposent souvent cinq artistes. Du coup on trouve forcément quelque chose à notre goût.

De novembre à la fin janvier, la MEP proposait “Une saison américaine” explorant les thèmes de la famille, de la généalogie et de l'identité.

En parallèle la MEP exposait, comme chaque année,  le lauréat du Prix photo AFD/Polka, Johann Rousselot,  avec son travail sur New Delhi. De très belles photos qui font la synthèse entre journalisme et esthétisme. Les défis de la ville sont parfaitement déclinés : surpopulation, accès à l'eau potable, transport...

 

À partir du 8 février la MEP célébrera la photographie asiatique... alors, à vos agendas !

Deux restos...

Place du Marché Sainte-Catherine

Cette place est un véritable enchantement. À exactement deux enjambées de la rue de Rivoli, et à quatre pas de la place des Vosges, on est loin de l'agitation de la capitale.

Les restos ne manquent pas. J'en ai sélectionné deux. Le premier, que je connais depuis maintenant plusieurs années, le deuxième est une “première expérience”

Le marché, 2 place du Marché Sainte-Catherine, 75004

Les tables sont beaucoup trop proches les unes des autres (et les gens parlent de plus en plus fort.... cette remarque est à prendre de manière générale, je ne parle pas uniquement des clients de ce resto !) mais la terrasse a vraiment du style. Pour ce qui est de la cuisine, ça sent bon le terroir et la petite touche d'originalité dans certains plats.

Prix moyen à la carte : 25 €

La terrasse Sainte-Catherine

 

Tentative réussie.

Tables en bois et nappes à carreaux rouge et blanc, pour un bon repas, servi dans la bonne humeur. Entrée + plat ou plat + dessert pour une quinzaine d'euros.

Une pièce...

Le joueur d'échecs

de Stefan Zweig. Mise en scène : Sissia Buggy. Interprètes : Joseph Morana, Philippe Houillez, André Rocques, Romain Matin.

 

Un champion d'échecs inculte, rustre et imbu de lui-même, mais imbattable, rencontre lors d'une traversée New York/Buenos Aires, sur un paquebot, un homme mystérieusement doué aux échecs. Un seul passager réussira à connaître son bouleversant secret.

 

Une bonne pièce, mais avec la compagnie Sissia Buggy, le risque n'était pas bien grand. J'avais déjà eu l'occasion d'aller les voir dans trois pièces, dans ce même Espace Marais et j'avais grandement apprécié leur jeu.

“24 heures dans la vie d'une femme”, “Le Cid”, “L'étranger”, et maintenant “Le joueur d'échecs”, cette troupe est bien rodée. Quant au lieu, il a son charme... même au dernier rang, on n'est pas très loin des acteurs puisqu'il n'y a que deux rangs !

On a presque la sensation de vivre les événements, au même titre que les protagonistes. J'étais à bord du paquebot et j'ai senti les tensions monter au cours des parties d'échecs !

 

La mise en scène et les acteurs sont irréprochables. Cette troupe fait vivre avec passion ce texte si dense, plein d'émotions et de suspense. À Avignon, comme à l'Espace Marais, les acteurs sont assez disponibles à la fin de la représentation et n'hésitent pas à venir à la rencontre des spectateurs, malheureusement trop rarement nombreux, dans ce théâtre qui vaut le détour.

Actuellement au théâtre Espace Marais, 22 rue Beautreillis, 75 004, jusqu'au 26 mars, le dimanche à 20h30.

Une librairie..

La Belle Lurette, 26 rue Saint-Antoine 75004 Paris

 

 

Un petit coin de littérature bien agréable, une vitrine à l'ancienne, une belle sélection d'ouvrages présentés sur des rayonnages en bois patiné. Au centre, un poteau transformé en arbre. N'hésitez pas à vous y arrêter ! Si vous ne cherchez rien en particulier, vous pouvez vous laisser tenter par un des livres qui bénéficient d'un commentaire des libraires. La littérature de jeunesse est mise à l'honneur puisqu'elle jouit d'un lieu qui lui est totalement dédié, sur le trottoir d'en face : la Belle Lurette Jeunesse : 25 rue Saint-Antoine, 75004

Quelques livres...

“Romain Gary s'en va-t-en guerre” de Laurent Seksik. Flammarion 2017.

 

Avant d'inventer Émile Ajar, Romain Gary s'est inventé un père. Bâtissant sa légende, l'écrivain a laissé entendre que ce père imaginaire était Ivan Mosjoukine, l'acteur russe le plus célèbre de son temps. La réalité n'a rien de ce conte de fées.

Depuis “les derniers jours de Stefan Zweig” le nom de Laurent Seksik avait rejoint la petite liste des auteurs dont j'attends les nouvelles parutions.

Avec “le cas Eduard Einstein”, il avait achevé de me convaincre. Laurent Seksik signe de vrais et beaux romans qui éclairent sur la personnalité et expliquent la trajectoire de grands noms.

En s'attaquant au cas de Romain Gary, mon attente était mêlée d'une petite appréhension. Je suis une inconditionnelle de “La promesse de l'aube”. Je redoutais donc d'être dans la comparaison permanente entre les deux livres et d'être déçue.

 

Dans ce dernier livre, finalement , cela n'a que peu d'importance qu'il s'agisse de Romain Gary. J'ai surtout vu l'histoire d'un petit garçon qui doit faire le deuil de la vie de famille classique. Un enfant qui souffre de la séparation de ses parents et qui va se retrouver seul, avec une mère aux ambitions fantasques et démesurées.

En parallèle, se jouent les grands drames du 20e siècle.

On est dans le ghetto de Vilnius en 1925, les habitants pensent être dans “un royaume” leur permettant de tourner la page des pogroms russes et des massacres polonais.

Ils ne sont en réalité que dans une misère effroyable à l'intérieur, et rejeté par le monde qui les entoure. À travers toute l'enfance de Romain Gary, on assiste à la genèse des atroces massacres de la Seconde Guerre mondiale.

"L'archipel d'une autre vie" de Andreï Makine, de l'Académie française. Éditions du Seuil 2016.

 

Aux confins de l'Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s'étendent des terres qui paraissent échapper à l'histoire....

Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l'immensité de la taïga ?

Parfois il faut peu de chose pour nous donner l'envie de tourner les pages d'un livre plutôt que d'un autre. Mais ce “peu de chose” n'est pas forcément gage, qu'au bout du compte, le livre choisi nous emballe.

Au premier plan, il y a ma curiosité pour la Sibérie, région natale de l'auteur, et paysage dans lequel se déroule ce grand roman d'aventure.

 

Si c'est un premier attrait, ce n'était pas suffisant pour que l'alchimie opère. C'est aussi parce que ce livre met en perspective Histoire, politique, aspiration au bonheur.... qu'il est attachant.

Dans l'URSS des années 1950, qu'est-ce que “l'archipel d'une autre vie” ? Sûrement quelque chose de plus complexe qu'il n'y paraît !

Sous des allures de roman d'aventure, Andreï Makine nous offre une véritable réflexion philosophique.

Le décor hostile et magnifique donne lieu à des situations extrêmes qui révèlent l'âme humaine.

Le courage, la justice... en somme toutes les valeurs positives, ne sont pas du côté des plus nombreux, ni des représentants des institutions.

L'auteur nous confronte à la violence du monde et suggère ainsi la possibilité de vivre autrement, le tout étant d'avoir le courage de faire son choix.

Difficile d'en dire plus sans gâcher le suspense... je vous laisse découvrir.

Un roman bien construit qui mélange subtilement les genres.

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