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Escapade à Séville
30 novembre 2022
Capitale de l'Andalousie, Séville invite à la flânerie et à la fréquentation des terrasses !
'Liée au développement du monde musulman au VIIIe siècle, l'histoire de la ville, Liée au développement du monde musulman au VIIIe siècle, lui confère aujourd'hui une physionomie très particulière. La coexistence de trois cultures (chrétienne, musulmane et juive) a donné naissance à une architecture d'une beauté pour le moins originale. Le centre historique regorge de monuments remarquables et cette cité vieille de plus de deux mille ans a su garder les traces de son passé.
Pourvu Qu'on Ait Livre's a choisi de vous proposer un large éventail culturel mêlant l'ancien (l'Alcazar) au récent (Centre d'art contemporain).
Comme à chacun de nos séjours en Espagne, nous constatons la même chose : un sentiment de vacances permanentes ! : terrasses bondées quelle que soit l'heure et le jour, y compris avec des enfants, tenues extrêmement légères, vente de glaces...
Pour ne pas se laisser aller dans cette douce ambiance de farniente, nous vous proposons également deux films hors thème, mais dans l'actualité cinématographique.
Petite balade...
Santa Cruz
C'est un plaisir de se perdre dans les ruelles de ce quartier. Il appartient au cœur historique de la ville et on y trouve les monuments parmi les plus célèbres : la cathédrale et l'Alcázar.
À l'ombre des passages étroits, on peut découvrir de charmantes places et de magnifiques patios.
Au Moyen Âge, Santa Cruz était le quartier juif. À partir du XVIIe siècle, l'aristocratie locale commence à investir les lieux qui voit apparaître quelques grandes maisons plutôt cossues, des églises et des couvents.
Si aujourd'hui le quartier a été rénové, il est largement tourné vers le tourisme. Les aménagements ont gardé la trame de l'urbanisme oriental médiéval. (labyrinthe de passages, placettes, impasses...)
Alfalfa
Dans le prolongement de Santa Cruz, ce quartier est moins intimiste mais tout aussi agréable. La place qui lui donne son nom est calme le matin et très animée le soir, entre les terrasses et le petit parc de jeux pour enfants. Impossible d'y passer dans et de rater le Métropol Parasol un étrange monument moderne qui côtoie des bâtiments centenaires. D'une hauteur de 28 m, cette structure de bois est soutenue par six piliers.
Sa forme lui vaut le surnom de Setas (champignons).
Les travaux ont débuté en 2005 pour s'achever en 2011, avec un coût trois fois supérieur à ce qui était initialement prévu. Métropol Parasol est constitué de 3400 pièces de bois… de quoi faire rêver les amoureux des Kaplas !
En dehors de cette originalité, le quartier possède de nombreuses rues commerçantes mais aussi de beaux palais comme la Casa de Pilatos (voir les visites).
Guadalquivir
Son nom actuel dérive d'un mot arabe qui signifie le grand fleuve. Long de 657 km, celui-ci se jette dans l'océan Atlantique, à l'ouest du détroit de Gibraltar.
À Séville, les promenades le long du Guadalquivir ont été agréablement aménagées. De la Plaza del Toro (voir les visites ), on peut longer le fleuve pour aller jusqu'au Parque Maria Luisa. En chemin, on ne manquera pas la Torre del Oro.
Cette tour, dont l'origine du nom reste un mystère, a été construite au début du XIIIe siècle dans un but militaire.
C'était une tour d'observation permettant de contrôler l'accès à la ville par le fleuve.
" Tour d'or " parce qu'elle aurait conservé en ses murs l'or ramené d'Amérique au XVIe siècle ou à cause de son aspect doré qui l'aurait caractérisée à sa construction ? On l'ignore ....
Plaza de España
Si l'on cherche une place classique, il est difficile d'en trouver l'entrée, mais une fois qu'on y accède, elle apparait dans sa magnificence !
Cela ressemble plus à une construction à l'intérieur d'un parc qu'à une place. Le lieu est spectaculaire. La Plaza de España a été conçue pour l'Exposition ibéro-américaine de 1929. Elle couvre une surface de 50 000 mètres carrés dont 19 000 pour le palais et 31 000 pour la place elle-même et les canaux qui la jalonnent.
La place forme un demi-ovale qui symbolise l'Espagne, accueillant à bras ouverts ses anciennes colonies. Le canal arrondi est enjambé par quatre ponts qui représentent les royaumes de Castille, d'Aragon, de Navarre et de León, tandis que le palais symbolise l'unité politique de l'Espagne. Ce dernier est très beau et présente surtout l'originalité d'être, à l'extérieur, parcouru de bancs ornés de céramiques peintes. Les quarante-huit provinces d'Espagne sont ainsi représentées dans une véritable farandole de couleurs.
Dans le prolongement de la Plaza de España, on peut poursuivre la promenade dans le très agréable parc Maria Luisa.
Des musées, des visites...
Musée des Beaux-Arts
Plaza del Museo, 9
C'est la Pinacothèque la plus importante d'Andalousie. Ce musée conserve plus de 2000 œuvres d'art. Les collections illustrent l'évolution de l'art espagnol depuis la fin du moyen âge jusqu'au début du XXe siècle.
Centre andalou des arts contemporains
Calle Americo Vespucio, 2
L'endroit est insolite et c'est ce qui fait son charme. L'île de la Cartuja a accueilli l'exposition universelle de 1992. À première vue, « l'après exposition » est un peu raté. Le lieu, conçu pour accueillir beaucoup de monde, est composé de grands ensembles et paraît aujourd'hui déserté, un peu désolé.
Alcazar
Patio de Banderas
Un endroit magnifique, pas de tableaux aux murs, pas de mobilier… c'est le lieu en lui-même qui est une œuvre d'art !
La première construction date de 844 sous le règne de l'émir Abdal-Rahman II.
Les modifications ont suivi les époques, les styles, l'histoire de l'Andalousie…pour en faire l'exemple le plus brillant de l'architecture mudéjar.
Plaza de Toros de la Maestranza
Paseo de Cristóbal Colón, 12
Si la corrida n'est pas à notre goût, on ne peut pas nier qu'en Espagne, la tauromachie est érigée au rang d'art.
Les Arènes se visitent donc ici comme n'importe quel musée ou monument. Force est de constater que sans son « spectacle » sanglant, l'endroit est très beau.
L'audioguide permet un éclairage sur l'architecture, l'histoire du lieu, ainsi que sur le déroulé d'une corrida.
Casa de Pilatos
Plaza de Pilatos, 1
Ce très beau palais se parcourt comme une promenade. Il est considéré comme un des édifices les plus emblématiques de l'architecture andalouse du XVIe siècle. Il présente une combinaison parfaite du style de la Renaissance italienne et du mudéjar espagnol.
Pour se restaurer...
Il est bien difficile de conseiller un endroit en particulier tant Séville regorge de lieux tous plus sympathiques les uns que les autres pour déguster paella ou tapas.
Nous ne citerons donc qu'un établissement qui nous a paru original pour un repas sur le pouce :
Pikis Labis
Calle Alfonso XII,25.
C'est à la fois un café et une petite boutique (quelques vêtements et objets de déco).
Les sandwichs sont délicieux et très originaux : avocat, saumon, chèvre/miel sous forme de grandes tartines.
Le service est très sympathique.
Chouette adresse, à deux pas du musée des Beaux-Arts et du petit marché d'art qui se tient sur la place tous les dimanches.
Deux librairies...
La Casa del Libro
Calle Velāzquez, 8
Une très belle librairie sur plusieurs étages. Il y a beaucoup de choix et les ouvrages sont bien présentés. Trois, quatre étagères permettent aux touristes français, non polyglottes et à court de livres, de se ravitailler pendant leur séjour andalou.
Du plus classique, Zola, au plus récent, Virginie Despentes !
Padilla Libros
Calle Trajano, 18
Malheureusement, il n'y a pas ici de livres en français mais l'endroit vaut le coup d'œil pour l'ambiance qui y règne. On pourra tout de même trouver des carnets très originaux. En plus d'être une librairie, Padilla Libros est également une petite maison d'édition indépendante. Sur plus de 200 mètres carrés, le lieu mélange son espace librairie avec son atelier de reliure. De nombreux événements sont proposés tout au long de l'année.
Trois livres...
El Gordo de Xavier Mauméjean,
Alma éditeur, 2022
« En 1936, le jour de ses douze ans, William, qui habite près de la Manche, quitte l'Angleterre, direction l'Espagne. Pour les beaux yeux de sa dulcinée, il traverse le pays en guerre afin de percevoir le gros lot. Le billet de loterie, quinze millions tout de même, semble être un " attracteur de chance ". »
Pour qui sonne le glas de Ernest Hemingway, Folio, 1961 pour la traduction française
« "Pas d'adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J'espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon...." »
La peau du tambour de Arturo Perez-Reverte,
collection Point, 1997.
« L'église Notre-Dame des Larmes de Séville suscite passion et convoitise. Quand des crimes y sont commis, Lorenzo Quart est missionné par le Vatican. Croisant une belle aristocrate andalouse, un banquier épris de spéculation, des malfrats chargés d'espionner un agent secret… il découvrira que la clé de l'énigme est enfoui sous les vieilles pierres de la ville autant que dans l'âme de ses habitants. »
Deux films dans l'actualité ...
Couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac, avec Léa Drucker, Benoît Poelvoorde, Clovis Cornillac, Olivier Gourmet,
drame, historique, France, 2022, 2h16
« Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille Madeleine, doit prendre la tête de l'Empire financier dont elle est héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d'un geste inattendu et tragique, va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement…. »
Les repentis de Iciar Bollain avec Blanca Portillo, Luis Tasar, Urko Olazabal, biopic, drame, Espagne, 2022, 1h56
« L'histoire réelle de Maixabel Lasa, la veuve de Juan Jauregui, un homme politique assassiné par l'organisation ETA en 2000. Onze ans plus tard, l'un des auteurs du crime, qui purge sa peine en prison, demande à la rencontrer, après avoir rompu ses liens avec le groupe terroriste. »
Les mots croisés de José...
... pourquoi pas ?
... vraiment pas mal
... à ne pas manquer
... à fuir !