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Adieu Monsieur Haffmann

Mise en scène de :

Jean Philippe Daguerre

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Plentey, Franck Desmedt ou Jean-Philippe Daguerre, Charlotte Matzneff où Salomé Villiers.

Mise en scène Jean-Philippe Daguerre.

 

 

Du 15 octobre au 31 décembre 2022

Théâtre de la Tour Eiffel, Paris

 

“Paris – 1942. Le port de l'étoile jaune pour les Juifs est décrété. Au bord de la faillite, Josef Haffmann, bijoutier juif, propose à son employé, Pierre Vignaud de lui confier sa bijouterie s'il accepte de le cacher en attendant que la situation s'améliore...”


C'est un peu toujours le même problème avec les “productions”, (au sens large) qui reçoivent un prix et qui sont unanimement encensées par la critique. On attend beaucoup et plus grand est encore le risque d'être déçu !

La pièce est sauvée par son dernier tiers ce qui en fait tout de même un bon moment théatral mais par contre pas comme on s'y attendait, une excellente pièce !

 

Le propos n'est ni anodin ni léger or dans la mise en place de la narration les personnages manquent de relief, le jeu des acteurs est lisse, aucune émotion ne nous étreint.

Pourtant, il devrait en être autrement. C'est la guerre. Monsieur Haffmann est juif. Il restera caché dans la cave de sa bijouterie, séparé de sa famille, risquant sa vie. On ne perçoit ni sa peur, ni le tragique de l'époque.

Son employé, Pierre Vignaud accepte de le cacher en échange d'un étrange marché. Son couple est en mal d'enfant. Pierre, stérile, demande à celui qui a été son patron de faire un enfant à sa femme...

 

C'est lorsque la jalousie, inévitable, s'installe petit à petit que la pièce change de tournure et qu'enfin on accède à du “bon théâtre”. Des sentiments plus forts se font jour et un certain suspense nous accroche.

Pierre, rongé par la jalousie va-t-il se laisser gagner par les discours antisémites qui inondent le Paris occupé par les nazis ?

 

Si l'ensemble est juste assez bon, la scène finale est, quant à elle excellente. La rencontre entre Monsieur Haffmann et le dignitaire Nazi est jubilatoire entre horreur et humour.

Le spectacle est rondement mené et si l'émotion manque parfois, le romanesque est lui au rendez-vous.




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