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François Rabelais, portrait d'un homme qui n'a pas souvent dormi tranquille

Philippe Sabres et Jean Pierre Andréani,

Mise en scène de :

Jean Pierre Andréani,

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avec Philippe Bertin et Michel Laliberté

 du 15 octobre au 10 décembre 2022.

Théâtre de l'Essaïon, Paris.


« L'an 1546 à Paris : Dolet, l'éditeur de Gargantua et Pantagruel, vient de périr sur le bûcher. Rabelais, menacé, poursuivi par la Sorbonne, doit s'enfuir s'il veut continuer, par ses écrits, à pourfendre l'hypocrisie et la bêtise sous le couvert de son humour…. Il trouve refuge chez son protecteur, l'évêque Du Bellay. »


Cette très bonne pièce de théâtre permet de manière ludique de faire connaissance à la fois avec un grand nom de la littérature et avec son œuvre. Les deux comédiens servent avec enthousiasme et maîtrise un texte intelligent et dense.


Philippe Bertin campe un Rabelais tour à tour drôle et grave.

Jean Pierre Andréani se fond, lui, avec aisance, dans plusieurs personnages, du plus austère accusateur de la Sorbonne aux plus proches amis de l'homme de lettres.

La mise en scène très habile permet de mêler subtilement les éléments de la vie de Rabelais tout en faisant partager aux spectateurs des extraits de son œuvre. Ces derniers étant remis dans leur contexte, cela nous permet de mesurer l'ironie de leur auteur mais également son humanisme. 

Si Rabelais, en tant que médecin, précurseur de l'hygiène, vantait les bienfaits du rire, les théologiens de la Sorbonne goûtent peu sa philosophie de vie. On découvre alors un homme en proie à des dilemmes cruciaux.


Au XVIe siècle, une mise en accusation pour des écrits jugés subversifs ne se limite pas à une possible censure, mais peut conduire au bûcher.

Pour poursuivre son œuvre, c'est donc de beaucoup de courage dont Rabelais devra faire preuve.

Cette pièce permet de mettre en lumière et de mieux nous faire comprendre comment et pourquoi l'écrivain maniait la parodie et la satire dans ses écrits. II critique de manière habile les abus des princes et des hommes d'église en y opposant tolérance et joie de vivre qui passe par le goût du vin et des nourritures terrestres.


Nos vieux souvenirs des études secondaires sont réactivés à la mention des personnages de Rabelais : Pantagruel, Gargantua, Panurge, Gargamelle…( la mère de Gargantua et non l'horrible sorcier des Schtroumpfs !)

On mesure alors toutes les subtilités qui nous avait échappé dans nos jeunes années !

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