avec Aurélia Frachon, Laurent Ledermann, Hélène Phénix, Sabine Pisani et en alternance Myriam Descoutures, Marie-Line Grima, Martine Piat-Raffier,

jusqu'au 6 novembre 2022, à la Folie Théâtre

« Au matin du 14 août 1863, dans son château de By, à l'orée de la forêt de Fontainebleau, la peintre Rosa Bonheur attend avec impatience une lettre de la plus haute importance, lorsque s'annonce le marchand d'art Ernest Gambart. »

Cette pièce, créée en juin 2021 au château Rosa Bonheur à By, pour le bicentenaire de la naissance de l'artiste, est un bon moyen pour faire connaissance avec une personnalité atypique pour son époque. Le temps d'une journée, on découvre le quotidien d'une artiste pionnière mais également son entourage.

La venue de son marchand d'art est l'occasion de relater la carrière de Rosa Bonheur, les temps forts de sa vie d'artiste, son caractère de femme libre tout autant que ses considérations sur l'art.

Sa passion pour les animaux est largement développée.

Ernest Gambart est d'ailleurs accueilli par un singe facétieux.

Rosa Bonheur, dont on a bien vite oublié l'énorme succès qu'elle a connu de son vivant, s'est entourée d'une véritable ménagerie pour mieux observer et étudier ceux qu'elle n'a cessés de peindre : les animaux.

Outre ces modèles, les personnes les plus importantes de sa vie sont présentes sur scène : Gambart qui l'a fait connaître en Europe et jusque aux États-Unis. Madame Micas, précieux soutien depuis sa jeunesse. Et surtout la fille de cette dernière, la fragile Nathalie avec qui Rosa Bonheur nouera un lien qui ne sera brisé que par la mort.

La pièce est bien rythmée. Un bel équilibre fait alterner, propos artistiques et féministes, moments émouvants et cocasses.

Si les comédiens sont talentueux, on regrette que l'interprétation de Rosa Bonheur soit la moins convaincante de la troupe. l

L'ensemble reste enjoué et ces soixante-quinze minutes sont très instructives.