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Parcours autour du parc

de la Vallée aux loups

Chateaubriand y a trouvé la paix pour écrire.

“À cinq quarts d'heure de distance des barrières de Paris, par la route d'Orléans”, comme l'a écrit le célèbre écrivain romantique, Châtenay-Malabry vaut la peine qu'on s'y attarde.

Un musée.
Un resto...

La Maison de Chateaubriand

87 rue de Chateaubriand, 92290, Châtenay-Malabry

Du mardi au dimanche 10h /midi et 13h/17h ou 18h30 selon saison.

À 16h, visite guidée de la maison.

 

Chateaubriand né à Saint-Malo le 4 septembre 1768, est mort à Paris le 4 juillet 1848.

Écrivain français, il est considéré comme l'un des précurseurs du romantisme français et l'un des grands noms de la littérature française.

Chateaubriand s'installe en 1807 à Châtenay, dans le domaine de la Vallée-aux-Loups.

En 1817, année de grosses difficultés financières, il est obligé de vendre sa maison.

 

Pour ce parcours, il aurait été logique que dans la rubrique “Livres”, je vous présente une oeuvre de Chateaubriand.

J'avoue ne pas avoir eu le courage, pour l'instant, de m'attaquer aux “Mémoires d'outre-tombe”

Pour ceux qui, comme moi repoussent la lecture à “plus tard....., quand j'aurai plus de temps... “ l'option visite, entrecoupée de lecture de passages de l' œuvre de Chateaubriand en lien avec la maison est un bon compromis.

Avec ses différents propriétaires,  la maison a subi de nombreuses transformations.

De même que ses affaires personnelles ont été vendues aux enchères, peu d'objets lui ayant appartenu sont exposés ici.

Par contre, c'est toute l'ambiance d'une époque qui nous est contée durant une petite heure, à travers cette très belle demeure.

Chaque pièce nous plonge dans le monde littéraire et politique du début du 19e siècle :

le “cabinet Girodet” nous entraîne dans le monde de la peinture.

“Modelo du portrait de Chateaubriand”, “Les funérailles d'Atala” et d'autres œuvres de Girodet, exposées ici témoignent des affinités de cet important peintre lettré avec l'œuvre de Chateaubriand.

D'un point de vue esthétique, c'est incontestablement le grand escalier qui a retenu mon attention. C'est un magnifique escalier de bateaux à double manche.

 

Après la maison, il faut absolument aller flâner dans le parc.

Chateaubriand en prenait un soin particulier, plantait lui-même des espèces, parfois rares, lui rappelant des souvenirs de voyages.

Au détour d'un chemin, on peut voir la charmante “tour Veleda” où l'écrivain avait installé son bureau et sa bibliothèque. Ainsi isolé, il trouvait l'inspiration et pouvait y rester 9h d'affilée à écrire !

Une très belle visite, à la fois champêtre et littéraire.

Crêperie “ la côte sauvage”

6 rue du Docteur Le Savoureux.

Un accueil très souriant pour des assiettes généreusement garnies.

Les crêpes sont bonnes ainsi que le rapport qualité-prix.

Menu du midi : crêpe salée + crêpe sucrée + une boisson pour 12 €

Deux librairies...

Quelle chance a cette ville de banlieue !!

Dans les alentours, beaucoup de villes n'ont pas l'ombre d'une librairie. Ici il y en a deux ! Donc, deux fois plus de chance de trouver ce que l'on cherche et deux fois plus de chance de tomber au hasard, sur un livre dont on ne soupçonnait pas l'existence.

 

“Librairie café Colibris”

21 rue de l'Eglise.

Un endroit charmant, on se croirait sur une petite place de village. La librairie est agréable ainsi que l'accueil .

Cette librairie propose en prime un espace café/salon de thé pour développer les moments d'échange : des expositions sont proposées régulièrement ainsi que des animations, rencontres, dédicaces, échanges autour de lecture, ateliers d'écriture...

Librairie du vieux Châtenay

4 rue Henri Marrou

Petit, mais lieu agréable et lumineux.

On y trouve tous les derniers romans parus. Le Libraire affiche ses coups de cœur et les explique en quelques lignes.

Deux livres...

L'affaire Rosenblatt

de Joël Haroche, Grasset, 2017

 

Début des années 60, les Rosenblatt ont posé leurs valises au Texas.

Juifs, au milieu de la plus importante population évangélique du pays, russes d'origine à une époque où l'on se prépare à vitrifier les “ruskoffs” gauchistes, 10 ans après que les époux Rosenberg ont grillé sur la chaise, l'intégration ne va pas aller de soi.

Un roman irrésistible de drôlerie !

Élias, une dizaine d'années est le narrateur de ce récit à la fois loufoque et sérieux.

Loufoque parce que la famille Rosenblatt est bien déjantée. Sérieux car ce roman témoigne du climat particulier qui règne au Texas en 1963. D'ailleurs la petite histoire finira par rencontrer la grande...

Julius, le père de famille est un avocat raté, l'avocat des pauvres mexicains du coin. Ses journées commencent fort tard ce qui n'arrange pas ses affaires.

Sa femme, Rose, dont les yeux verts sont “couleur de raisin épluché” rêve d'intégration mais voit ses tentatives échouer. Il faut dire que le manque d'argent n'arrange pas les choses. Quand son fils est invité à un anniversaire, dans une maison digne de celle de Scarlett O'Hara dans “Autant en emporte le vent” et qu'en cadeau, on a seulement un taille-crayon à 2 dollars... ça fait mauvais genre !

Le fils cadet, Nathan, est un génie de 8 ans mais souffre de troubles qui lui font dire des obscénités au moment les plus incongrus.

Et que dire du grand-père qui a passé sa vie à chercher sa femme à travers toute l'Amérique. La belle, ex stripteaseuse, l'a rapidement abandonné pour courir les routes et présenter des shows de rodéos.

C'est tout ce petit monde de paumés que Joël Haroche nous conte avec tendresse car ce sont aussi les humiliés de l'Amérique profonde des années 1960.

 

Un livre à lire !

“Peggy dans les phares”

de Marie-Ève Lacoste, Flammarion, 2017

Mannequin, styliste, journaliste de mode,  mariée à un grand résistant puis à Claude Brasseur, Peggy Roche a aussi été pendant 20 ans la compagne discrète de Françoise Sagan.

“Peggy dans les phares”, est le roman de cette passion traversée des plus grandes figures de la vie littéraire de l'époque.

Je me réjouissais de retrouver le “charmant petit monstre” et par la même occasion d'en savoir plus sur Peggy Roche ; j'ai eu le regret d'être bien déçue !

J'ai toujours aimé les biographies de Sagan car sa vie était un roman et ses petites phrases irrésistibles. On ne la retrouve pas dans ces pages, en tous les cas, pas autant qu'on le voudrait parce que dans sa relation avec Peggy Roche et durant la fin de sa vie, ce n'était plus qu'un monstre d'égoïsme.

Avec ce livre, j'en ai appris davantage sur Peggy Roche.

La romancière a fait un véritable travail de biographe, mais voilà, je n'ai pas du tout été intéressée, ni par son travail de styliste, ni par son travail au journal “Elle”

Bien sûr, on ne peut rester indifférent à son attachement à Sagan et au fait qu'elle supporte beaucoup. On imagine assez bien sa souffrance lorsque les journalistes lui demandent de sortir du cadre pour prendre une photo de Sagan avec sa petite bande !

L'écriture est élégante mais l'ensemble manque de rythme. Cela dit, la double narration évite l'ennui total.

S'adressant au lecteur, Marie-Ève Lacasse donne aussi la parole à Peggy Roche et d'un chapitre à l'autre, nous fait naviguer entre l'effervescence des années 1960 et la chute des années 1990 (Sagan est ruinée, droguée...)

Selon l'auteur, Peggy Roche a été affublée de nombreux qualificatifs :

de “sublime” à “paumée” de “terrifiante à chaleureuse”, le qualificatif le plus méchant étant “inintéressante”

Je dois avouer que c'est ce que j'ai pensé d'elle en refermant ce livre !

Un ciné...

Le Rex

364, avenue de la division Leclerc. Cinéma art et essai

Le Rex propose des événements du type rencontres, débats, Mémoire de cinéma, Femmes et cinéma.

Le Rex accueille en outre les classes des alentours dans le cadre du dispositif "École et Cinéma".

Deux films...

“L'autre côté de l'espoir”, 1h40, drame, comédie, Finlande.

De Aki Kaurismaki

avec Sherwann Haji, Sahari Kuosmanem

 

Helsinki. Deux destins qui se croisent.

Wikhstrom, la cinquantaine, décide de changer de vie en quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour ouvrir un restaurant.

Khaled est, quant à lui, un jeune réfugié syrien échoué dans la capitale par accident.

 

Quelle étrange film !

Le propos humaniste est sans conteste intéressant. Il n'est pas simplement question de destins qui se croisent mais surtout de solidarité, de main tendue sans contrepartie exigée.

Le Propos est donc louable. Les deux personnages principaux sont attachants.

Wikhstrom joue son changement de vie au poker, au sens propre du terme. Son restaurant totalement folklo, donne lieu à des scènes amusantes : le cuisinier fume au-dessus des gamelles, la tentative de reconversion en resto de sushis pour remplacer les traditionnelles boulettes nordiques...

Khaled est touchant. Réfugié syrien, il cherche sa sœur dont il a été séparé durant son horrible périple pour fuir la guerre. Son histoire dramatique ne suffira pas à attirer la compassion des autorités, la main tendue est donc individuelle.

Malgré tout, le rythme très lent, le jeu peu explicite, trop souvent silencieux ou avec peu d'émotion, rendent le film pénible à suivre.

Le décalage temporel me laisse perplexe.

Tout ce qui touche à Wikhstrom semble tout droit sorti des années 1970 : sa voiture, son appartement, la déco de son restaurant...Par contre ce qui a trait à Khaled est bien actuel.

Je pensais qu'il s'agissait peut-être de montrer que la solidarité d'il y a 40 ans a disparu de nos jours ? En lisant des critiques, je n'ai rien vu dans ce sens. Alors peut-être est-ce moi qui suis passée à côté de quelque chose, ou alors ne suis-je pas assez “au fait” du cinéma finlandais ? Les spécialistes de la question m'éclaireront sûrement !

“Citoyen d'honneur” de Mariano Cohn , Gaston Duprat

avec Oscar Martinez, Dady Brieva, Andrea Frigerio, Manuel Vicente

1h57, comédie, Argentine

 

L'Argentin Daniel Montovani, lauréat du prix Nobel de littérature, vit en Europe depuis plus de 30 ans. Alors qu'il refuse systématiquement les multiples sollicitations dont il est l'objet, il décide d'accepter l'invitation reçue de sa petite ville natale qui souhaite le faire “Citoyen d'honneur”.

Ce “Citoyen d'honneur” est une comédie satirique qui tourne au drame .

Cynique et grinçant, c'est souvent très drôle et toujours subtil.

Est-ce une si bonne idée de revenir à Salas, dont les habitants sont devenus à leur insu les personnages de ses romans ?

Les retrouvailles donnent lieu à des situations irrésistibles.

Pour le personnage central, les choses vont gravement se compliquer.

Oscar Martinez qui joue le prix Nobel de littérature désabusé est excellent.

Certains verront dans Daniel Montovani, un être arrogant qui méprise le milieu dont il est issu, à savoir la campagne profonde de l'Argentine.

Il me semble que c'est avant tout un écrivain qui s'interroge sur son parcours, parvenu à la consécration, il se sent placé dans les auteurs “conformistes” ce qui paraît ne pas le rendre très heureux. Ce retour aux sources va lui faire prendre la mesure du fossé entre son passé et son présent, entre la campagne et la ville, entre la culture et ......

Traité en objet qu'on exhibe, conférences, inaugurations, Daniel Montovani devient, certes cynique, mais assène un certain nombre de vérités assez jubilatoires. Une scène d'anthologie : Le Maire demande à Daniel d'être président du jury d'un concours de peintures d'artistes locaux. On assiste alors au défilé d'une ribambelle de croûtes affligeantes ! Mais voilà certains artistes sont des gens importants dans le village !

 

Comme souvent, je trouve ce film un peu trop long mais quel film ne l'est pas aujourd'hui ?! Ce "Citoyen d'honneur" est une réussite !

Télecharger le parcours Vallée aux loups
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