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Escapade à Vienne

3 avril 2018

"La ville merveilleuse, aux enchantements inépuisables, à l'atmosphère mystérieuse, douce, baignée de lumière!"

Ugo Von Hofmannsthal (écrivain Viennois 1874 - 1929)

Vienne, capitale de l'Autriche , est située à l'Est du Danube. La ville est réputée pour ses palais impériaux mais aussi pour certains de ses célèbres habitants !

Les parcours possibles sont nombreux et chacun pourra y trouver son compte selon ses goûts.

On peut retracer l'histoire de Vienne par son architecture mais on peut aussi ne s'interesser qu'au courant Sécession et suivre les traces d'Otto Wagner (architecte Viennois 1841-1918).

On peut choisir le versant musical et découvrir la ville au son de Mozart, Beethoven.....ou tout simplement faire le tour de tous ses cafés !!!

Petite balade à travers la ville...

Karlplatz

 

Une très grande place centrale, sur et autour de laquelle, il y a déjà beaucoup à voir.

 

C'est d'abord le premier contact avec Otto Wagner. Les deux pavillons du métro, qui sont très bien restaurés,  sont des petit chef-d'œuvre, classés monuments historiques.

 

Ici, on ne peut manquer Karlkirsche, l'église la plus kitch de ce parcours. Construite pour célébrer la fin de la peste en 1713, son architecture est très chargée. Monumentale, elle est le reflet de son époque : un pouvoir impérial tout-puissant.

 

À une demi enjambéé de la place, on est sur le Naschmarkt. Le plus célèbre marché de Vienne est un lieu agréable où flâner. Le mieux est d'y aller le samedi matin pour profiter du marché aux puces qui le prolonge. C'est aussi l'occasion de goûter quelques spécialités locales.

Spittelberg

 

Arrivé au bout des puces, il faut se diriger vers le quartier de Spittelberg en passant par la Flackturm.

Aujourd'hui, aquarium, cette horrible tour bétonnée est l'une des 6, dont la construction fut ordonnée par Hitler, en 1942, pour défendre Vienne des attaques aériennes.

À priori indestructible, c'est certes un triste reste de l'Histoire, mais on s'étonne et on regrette que l'endroit ne soit pas transformé en lieu de mémoire.

Au cœur de Spittelberg, on est loin de l'effervescence touristique mais en plein dans la vie quotidienne des Viennois. Quelques belles façades, des boutiques, des rues piétonnes...

L'été, l'endroit doit être bien sympathique, car de charmantes ruelles sont peuplées de petits bars avec des terrasses...

En descendant la petite colline sur laquelle se trouve Spittelberg, on débouche sur le MuseumsQuartier (voir dans “musées”) qu'il faut traverser pour entrer dans le cœur historique de la capitale.

Hofburg

 

Si Prague est une ville charmante, Vienne est une ville monumentale et c'est ici qu'on mesure le faste de l'Empire.

Le Palais Impérial, résidence des Habsbourg pendant plus de 6 siècles, est très impressionnant : pas moins de 18 ailes et une vingtaine de cours !

Tous les édifices du quartier rivalisent dans la somptuosité.

C'est ici aussi qu'on trouvera les appartements de Sissi et le trésor impérial …

La juxtaposition des styles disparates s'explique par les apports successifs des différents souverains.

Des musées, une église, la Bibliothèque Nationale Autrichienne, l'École Espagnole d'équitation et les bureaux du président de la République occupent les trois quarts de ce 1er arrondissement.

Stephansdom

 

La cathédrale Saint-Étienne est incontournable, de style gothique, elle se trouve au centre d'un quartier baroque.

Débutée en 1137, elle est achevée en 1263, son toit en tuiles vernissées est magnifique.

De belles photos en perspective car sur l'angle de la place, l'édifice se reflète dans un bâtiment moderne : Haas-Haus.

 

Les alentours de la cathédrale offrent une sympathique flânerie dans le temps.

On trouve la Maison de Mozart, le Graben hôtel dans lequel Franz Kafka et Max Brod séjournaient lors de leur visite à Vienne. Graben est la plus célèbre place de Vienne..

 

En traversant le quartier du sud au nord, on arrive sur les quais qui bordent un Canal du Danube. Une fois de l'autre côté du pont on se dirige vers le Prater

Prater

 

C'est une ancienne réserve de chasse des Empereurs. Créée par Maximilien II au XVI e siècle, c'est Joseph II qui l'a ouverte au public en 1766 et transformée en parc.

Très vite, l'endroit se transforme en immense fête foraine. Des baraques de foire s'installent, des attractions puis au XIX e siècle des cafés-concerts.

Aujourd'hui, c'est une fête foraine moderne qui a tout de même gardé et rénové de vieilles attractions. On y trouve notamment les plus anciennes montagnes russes en bois d'Europe et la "Riesenrad",  grande roue construite en 1896 pour l'Exposition Universelle.

Beaucoup de festivités se déroulent au Prater : passage de la nouvelle année, carnaval...

En plein hiver, la promenade est étrange. Par - 10 degrés,  les trois quarts des attractions sont fermées,  on a l'impression d'errer dans une petite ville fantôme.

Pour se restaurer, boire un café...

Restaurant Figlmuller 

Wollzeile 5

Deux lieux pour une même enseigne distants de 300 m... Heureusement car dans celui qui se trouve dans un passage couvert charmant, Il faut avoir réservé. Le restaurant est constitué d'une succession de petites salles voûtées, sur différents niveaux.

L'accueil est assez sympathique bien que très touristique et la cuisine bonne et (trop) généreuse , notamment,  la fameuse Wiener schnitzel.

Rebhuhn

Berggasse 24

 

Une grande salle rendue chaleureuse par le lambris de bois qui habille les murs.

Beaucoup d'habitués dans ce bistrot viennois typique.

On trouve toute la gamme des plats traditionnels. C'est bon et assez copieux. Plats entre 14 et 15 €.

Café Freud, juste à côté du musée Sigmund Freud.

 

Pour un café dans une ambiance seventies (de l'Est !) buffets, tables, napperons, fauteuils, comme chez "Mémé".

La déco est vraiment originale pour ce lieu qui bénéficie d'un espace fumeur.

À fréquenter pour le fun !

Resto dans le musée Hundertwasser : Dunkelbunt

Untere Weissgebertst 13

Génial ! Le resto-café est à l'image du musée : des formes arrondies pour les murs, des tables et des chaises toutes différentes, de la couleur et une déco très végétale !

Quelques plats bio et/ou végétariens, mais c'est bon quand même :-) !

Deux librairies...

Hartlieb Bücher

Institut français, Porzellangasse 36

 

Une très belle librairie. La pièce réservée aux livres en français est équivalente à l'espace de petites librairies qu'on peut rencontrer sur les pages de ce site.

On trouve, bien sur, les classiques mais pas que !

Toutes les dernières parutions sont présentes.

C'est l'adresse incontournable si vous n'êtes pas polyglotte et si vous n'avez pas emmener assez de livres dans votre valise.

Les événements proposés sont aussi nombreux : club de lecture, des rencontres avec des auteurs…

Frick

Graben 27

 

Le rayon français n'est pas énorme mais cette librairie a l'avantage d'être en plein centre historique.

Quelques articles de papeterie feront le bonheur des aficionados du carnet de voyage !

Cinq livres...

Mélodie de Vienne de Ernst Lothar

2016, Liana Levi Piccolo

 

Dans un immeuble cossu de Vienne en 1888, la famille Alt occupe tous les étages. Leur titre de noblesse ? Le piano sur lequel a joué Mozart, construit par Christophe Alt le fondateur.

Des ateliers, sortent encore des pièces exceptionnelles. Une réputation qui leur impose de s'astreindre aux règles de la haute société viennoise. L'arrivée dans la famille de la trop belle Henriette Stein sème le trouble.

 

Le livre idéal pour cette escapade à Vienne. “Mélodie de Vienne” est une grande saga qui a été publiée pour la première fois en 1944, aux États-Unis.

L'auteur l'a dit lui-même, il lui paraissait essentiel de faire comprendre aux Américains et aux Anglais ce qu'était l'Autriche. En cela ce livre est magistral !

 

Les histoires très personnelles de tous les membres de cette grande famille ne sont pas toujours toutes très intéressantes, les tergiversations incessantes, des uns, les revirements des autres, pas toujours crédibles, mais on passe outre tant la description de la société, le décryptage de la psychologie d'un peuple et la narration historique sont passionnants.

 

La famille Alt n'est qu'un prétexte pour nous faire vivre au plus près tous les événements marquants de la vie de l'Autriche, au tournant du 20e siècle.

Chaque personnage aura un lien de près ou de loin avec des épisodes clés de l'Histoire :

le suicide du prince héritier, la guerre, l'essor du mouvement ouvrier, la montée du nazisme...

On croisera même l'archiduc avant l'attentat de Sarajevo, Hitler,  lors du passage du concours des Beaux-Arts, Freud professeur du fils de la famille Alt.

Ce livre, d'une écriture fluide et intelligente, nous en apprend plus sur la mentalité d'une Nation,  passée de la tête d'un Empire,  trop longtemps maintenu envers et contre tous, à l'annexion par l'Allemagne nazie.

Un secret du docteur Freud

de Éliette Abécassis, J'ai lu, 2015

 

Mars 1938, l'Autriche est envahie par l'Allemagne nazie. Lors d'une session extraordinaire à la Société psychanalytique, Sigmund Freud exhorte ses amis et disciples à fuir.

Mais lui pourquoi reste-t-il ? Il sait pourtant que ses travaux ainsi que ses origines juives font de lui une cible symbole pour la Gestapo.

 

Un petit livre, très bien documenté, qui met en lumière la personnalité et l'intimité de celui qu'on connait surtout comme le fondateur de la psychanalyse.

L'ouvrage nous conte les derniers instants de Sigmund Freud à Vienne et les conditions de sa fuite afin d'échapper à son arrestation.

C'est par flashback que Freud nous livre des éléments de sa vie, celle-ci étant étroitement liée à son travail. Lors de son séjour parisien, on découvre son amour profond pour sa femme et la naissance de son attachement aux relations épistolaires avec elle et ses amis.

C'est en couchant sur le papier, expériences, sentiments ... et dans le partage avec les autres que ses théories analytiques ont vu le jour.

On prend également connaissance du lien qui unit Freud à chacun de ses enfants et de ses traumas issus de sa propre enfance.

Freud se vivait comme athée. La montée du nazisme l'amènera à s'interroger sur les analogies entre le pouvoir religieux et le pouvoir des dictateurs.

Ce sont tous ces thèmes qui sont traités ici et rendent le livre intéressant, nous donnant accès, en les simplifiant, à des réflexions pas forcément évidentes au premier abord.

 

Il est question d'un secret, de lettres que Freud cherche coûte que coûte à retrouver. Le roman est construit comme un thriller, mais c'est presque inutile. Si on le lit dans cette optique, on risque même d'être déçu par la révélation.

“Un secret du docteur Freud” se lit très vite et il me semble qu'il faut surtout l'aborder avec l'envie de passer un peu de temps dans le cercle intime du psychanalyste et de l'homme.

Le tabac Tresniek de Robert Seethaler, Folio 2016

En 1937 Franz débarque à Vienne chez Otto Tresniek, un buraliste unijambiste.

Au tabac Tresniek, où se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive, il fera l'apprentissage de la vie.

Un très bon roman initiatique entre poésie et réalisme. L'auteur nous entraîne dans les rues de Vienne mais aussi dans la triste histoire de l'Autriche.

Si le passage à l'âge adulte n'est pas toujours une étape aisée, en 1937 c'est encore plus complexe.

Franz, contraint de quitter ses montagnes, va découvrir la capitale en même temps que l'amitié, l'amour mais malheureusement aussi la haine et la folie d'un pays qui embrasse le nazisme.

Ses guides dans l'âge adulte seront deux personnages atypiques et terriblement attachants.

 

Otto Tresniek, vétéran de 14-18, buraliste, brut de décoffrage au premier abord mais qui s'avèrera plus humaniste et éclairé qu'il n'y paraît,  apprendra à Franz que lire et décrypter les journaux est un art. Dans le quartier Otto Tresniek va vite être désigné comme l'ami des Juifs.

 

Le deuxième guide de Franz sera un célèbre client du tabac : Sigmund Freud.

Les rencontres entre les deux personnages sont à la fois drôles et très émouvantes. Franz cherche conseil auprès d'un Freud vieillissant ne comprenant pas bien pourquoi des gens paient si cher pour s'allonger sur son vivant et parler !

Un très bon livre qui décrit avec une pointe d'humour, un parcours à la fois grave et triste.

Angoisse de Stefan Zweig

Folio classique, 2013

 

Une femme de la bonne société viennoise trompe son mari avec un jeune pianiste. Elle agit par désoeuvrement et ennui pour briser, le confort routinier de son univers bourgeois.

Mais l'aventure tourne court. Très vite, elle se sent suivie, espionnée, traquée. Une femme la fait chanter. Chez elle, son mari l'observe et la questionne. Ses enfants la rejettent. Alors l'angoisse ne la quitte plus.

 

Cette nouvelle, écrite en 1913, porte bien son nom. Les angoisses d'Irène sont disséquées avec minutie et sa psychologie étudiée avec soin. On comprend alors pourquoi Freud considérait Stéfan Zweig comme un écrivain de talent. L'écriture et le fil de la narration sont tels que le lecteur a l'impression d'avoir en main un thriller.

On sursaute avec Irène, ressentant ses peurs, ne sachant quel conseil lui donner, alors même,  qu'on ne la trouve pas particulièrement attachante.

Cette nouvelle se lit d'une traite,  bien sûr parce qu'elle est courte mais surtout parce qu'on désire ardemment savoir comment tout ça se termine.

À mi-chemin de la lecture, on a tout de même une petite idée sur un des aspects de l'intrigue mais la fin reste tout de même inattendue !

Une bande dessinée

Egon Schiele- vivre et mourir de Xavier Coste, Casterman, 2012

 

Si à l'occasion de la visite du musée Léopold, les oeuvres de Schiele vous ont interpellés, cette BD est un bon moyen d'appréhender le personnage.

Dans l'ombre menaçante d'une première guerre mondiale, Vienne étale sa splendeur artistique. Un jeune homme, ardent et fébrile, se jette à corps perdu dans la peinture, encouragé et soutenu par Gustave Klimt.

Egon Schiele pense pouvoir vivre et peindre en toute liberté mais il va se heurter à ceux qu'il scandalise.

 

Le trait du dessin est torturé, à l'image du peintre.

Les gammes de couleur et les tons, suivent et soulignent les épisodes douloureux de la vie de Schiele.

Peintre de génie, l'homme est quant à lui, peu sympathique. Xavier Coste nous livre une biographie dessinée, au graphisme élégant et sans complaisance, malgré sa passion pour le peintre.

Des musées...

Musée Hundertwasser

Untere Weissgerberstrasse 13

 

Friedensreich Hundertwasser est l'un des artistes autrichiens les plus importants du 20e siècle. Né à Vienne en 1928, mort à 71 ans en 2000, peintre et architecte, il s'inscrit dans le courant de l'art moderne et a été influencé par Gaudi.

Une visite totalement charmante et originale !

Charmante, car le musée a été imaginé par Hundertwasser lui-même, qui a une conception des formes assez ludique, les murs ondulent, le sol est irrégulier et mélange les matériaux : parquet et carreaux.

Originale car cet artiste a un goût prononcé pour la couleur et les formes spiralaires.

La présence de grandes fenêtres et la multitude de plantes, rappellent qu'Hundertwasser est à classer dans les artistes écolo.

La visite vaut vraiment le coup, même si on regrette beaucoup que l'audioguide soit uniquement en allemand et en anglais.

Après le musée, à 5 minutes à pied, il faut absolument aller voir l'immeuble qu'il a conçu. La façade très colorée et l'absence de lignes droites en font un lieu atypique.

 

C'est plus loin, il faut prendre le métro, mais l'incinérateur qu'il a imaginé vaut le coup d'œil !

Oberes Belvédère

Prinz Eugen Strasse 27

 

Il y a des tableaux de Klimt dans plusieurs musées viennois mais “le baiser” est ici... la visite est donc incontournable !

Le Belvédère est un palais qui a été édifié à partir de 1714 pour le prince Eugène de Savoie vainqueur des Turcs.

Cet ensemble baroque est composé de deux palais (inférieur et supérieur) séparés par un jardin à la française en terrasse. C'est ici qu'eut lieu en 1770, la célébration du mariage de Marie-Antoinette avec le futur Louis XVI. C'est ici aussi que vécu l'archiduc François-Ferdinand jusqu'à l'attentat de Sarajevo en 1914.

C'est ici enfin que fut signé le traité d'indépendance de l'Autriche le 15 mai 1955.

 

Avant de devenir un musée, le Belvédère a donc été le témoin de moments historiques.

Le musée couvre une très large période puisque l'on va de l'art médiéval jusqu'au 20e siècle... rien que ça !

Pas d'inquiétude pour ceux qui ne sont curieux que de la période Sécession. Le "Baiser" est très bien fléché et on peut l'atteindre s'en faire un parcours chronologique.

Magnifique tableau de Gustave Klimt, “le Baiser” (1902) est l'œuvre emblématique du cycle d'or du peintre.

Né en 1862 à Vienne et mort en 1918, c'est l'un des membres les plus en vue du mouvement Art Nouveau et de la Sécession de Vienne.

Cette section du musée est aussi l'occasion pour les profanes que nous sommes de découvrir d'autres noms viennois du même courant : Egon Schiele et Oscar kokoschka par exemple.

Musée Léopold

Museumsplatz 1

 

MuseumsQuartier est un endroit assez formidable ! C'est un des dix plus vastes espaces culturels du monde. Des musées mais aussi des lieux qui favorisent l'ensemble des disciplines culturelles : sculpture, danse, cinéma, théâtre, architecture...

Ce “quartier”, construit sur les anciennes écuries impériales, mêle avec esthétisme l'ancien et l'ultra moderne.

En cas de courte escapade, il vous faudra faire un choix difficile. Quel musée visiter ?

Après avoir découvert Egon Schiele au Belvédère, “Pourvu Qu'on Ait Livre's” a choisi le musée Léopold qui regroupe la collection privée des œuvres de l'artiste, la plus importante du monde.

Egon Schiele, né en 1890, est mort à Vienne de la grippe espagnole à 28 ans.

Peintre et dessinateur, il fait parti du mouvement expressionniste, fortement inspiré par la Sécession viennoise.

L'oeuvre de Schiele est impressionnante. En 10 ans, l'artiste a non seulement été prolifique mais a aussi produit des toiles très différentes.

Le Musée Léopold est aussi l'occasion de voir de nouveau des œuvres de Gustav Klimt, Oscar Kokoschka et Otto Wagner....

 

À ne pas manquer : exposition temporaire jusqu'au 29 juillet 2018

“WOW ! The Heidi Horten collection”

 

Il s'agit d'une collection privée présentée pour la première fois : Picasso, Chagall, Matisse, Andy Warhol...impossible de faire la liste car tous les grands noms de la peinture sont présents ici avec une ou plusieurs toiles !

Schönbrunn

Schönbrunner Schloßstrasse 47

 

Il n'est pas difficile à trouver puisqu'il se situe à une quinzaine de minutes du centre en métro.

Élément central de la culture autrichienne, le château de schönbrunn est l'un des sites touristiques les plus visités de Vienne.

Avant la visite, il faut s'attarder devant l'arbre généalogique des Hasbourg présent dans le hall.

Dans tout Vienne, et encore plus ici, on ne peut échapper à certains grands personnages : Marie-Thérèse, François-Joseph et bien entendu Sissi. Autant savoir qui est qui !

Le château est immense, pas moins de 1441 pièces. L'extérieur est plutôt baroque. L'intérieur, plus rococo, nous fait traverser l'histoire de l'Autriche, chacun des occupants y ayant laissé son empreinte.

Les passionnés de ce type de visite choisiront Le Grand Tour qui propose de découvrir 40 pièces. Les autres peuvent se contenter du “Tour impérial” avec l'audioguide qui fait traverser les 20 pièces principales, notamment celles qui concernent Sissi et François-Joseph.

Ce dernier y est né et c'est aussi là qu'il y est mort, après 68 ans de règne.

 

La visite se prolonge par une belle balade dans le grand jardin à la française de 200 hectares.

Musée Sigmund Freud

Berggasse 19

 

Freud a vécu dans cet appartement durant 47 ans.

La cage d'escalier est très belle,  on sonne comme chez le docteur et on traverse vestibule,  salle d'attente, cabinet ainsi que les pièces privées.

La visite est émouvante alors même qu'on regrette qu'il reste si peu d'effets personnels.

Les meubles d'origine sont à Londres ou le “père de la psychanalyse” a dû s'installer en 1938 pour échapper au nazisme.  Il y a cependant beaucoup de documents : des photos, des livres, des textes, des dessins (un très beau portrait de Freud réalisé par Salvador Dali).

Un guide papier en français,  très complet, permet de bien profiter de la visite.  Dommage que dans sa forme, il ne soit pas pratique à manipuler.

Freud a eu du mal à se résoudre à l'exil.  Parti le 4 juin 1938, il meurt le 23 septembre 1939 à Londres.

Une pièce...

Légende d'une vie de Stefan Zweig

Adaptation et traduction, Caroline Rainette avec Caroline Rainette, Lennie Coindeaux, avec la voix de Patrick Poivre d'Arvor.

 

En cette fin de journée, l'effervescence règne dans la maison des Frank pour la présentation publique de la première œuvre poétique de Friedrich, fils du célèbre poète Karl Amadeus Franck, véritable légende portée aux nues par son épouse et sa biographe, Clarissa von Wangen.

Écrasé, sous le poids de cette figure paternelle, par cette gloire qui le réduit à néant, terrifié par le regard sans pitié des bourgeois et intellectuels de la haute société, Friedrich ne supporte plus de devoir suivre les traces de ce père vénéré de tous.

C'est alors que la vérité lui est enfin dévoilée.

 

Le thème de la pièce est très intéressant. Les œuvres de Stefan Zweig nous font toujours toucher du doigt la psychanalyse, tout en ouvrant la porte de cette discipline complexe avec des cas concrets.

“Légende d'une vie” s'attache à démontrer à quel point l'image du père peut être néfaste au fils quand elle paraît inégalable.

Il est aussi question des non-dits et de la différence entre la légende et la réalité d'un individu.

L'essentiel de la pièce tourne autour du fils qui sera délivré d'apprendre que son père n'était pas l'être parfait qu'on lui a toujours décrit.

Le cas de sa mère n'en n'est pas moins intéressant. Par amour, et sans malveillance vis-à-vis de son fils, elle aura construit la légende sur mensonges et manipulations.

 

Le texte de Stéphane Zweig est pertinent, les caractères dépeints avec finesse et intelligence.

 

Malheureusement la pièce n'est pas tout à fait à la hauteur. Les acteurs sont bons, le décor soigné, la petite taille de la scène donne un côté intimiste qui sied bien au noeud de la question très personnelle.

 

Mais la mise en scène est un peu trop lisse au vu des sentiments dont il est question. La redondance des dialogues est parfois ennuyeuse par manque de dynamisme. Cette pièce, prévue pour sept personnages trouve ses limites dans cette adaptation beaucoup trop répétitive dans sa mise en scène.

Au Lucernaire, à partir du 23 mai 2018

... pourquoi pas ?

... vraiment pas mal

... à ne pas manquer

... à fuir !

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