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Adieu les cons

Albert Dupontel

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avec Albert Dupontel, Virginie Efira, Nicolas Marié.

Comédie, France, 2020, 1h27


« Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu'elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l'enfant qu'elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser la route de JB, quinquagénaire en plein burn-out, et Monsieur Blin, archiviste aveugle à l'enthousiasme impressionnant. »


Sortie fin octobre 2020, le film a été coupé dans son élan par la fermeture des cinémas en novembre. De nouveau en salle en mai, il a eu entre-temps le César du meilleur film.

Il y aura donc, sûrement, les enthousiastes qui pardonneront tout au film, tellement contents de reprendre le chemin des salles obscures. Il y aura les déçus qui, à force d'en entendre parler, en attendront beaucoup... trop peut-être !

À« Pourvu Qu'on Ait Livre's », on est à mi-chemin.


Si certaines scènes sont totalement excellentes, l'ensemble est assez inégal. C'est un drame burlesque honnête.

L'histoire déroulée est un peu bancale et s'essouffle vite, voire tourne en rond. La corde sensible est un peu trop tirée par moment .

Ne reste que la critique sociale et c'est dans ce domaine qu'Albert Dupontel semble le plus à l'aise.

Il épingle d'un humour féroce, comme on aime, le manque d'empathie de l'administration et ses aberrations :  mettre un aveugle aux archives permet de remplir les quotas d'emplois protégés mais c'est aussi faire des économies d'électricité puisque on peut le laisser dans le noir !

La police n'est pas épargnée ainsi que les analyses douteuses de ses comportementalistes.

La société du « tout numérique » est dans la ligne de mire du film. Les trois personnages principaux vont nouer des rapports humains solides au milieu d'un monde où l'écran s'interpose de plus en plus entre les gens.

La ville filmée semble être factice mais sert le propos. Avec des images très esthétiques, les contrastes entre le moderne, tout de verre qui remplace la pierre, et l'ancien, sont joliment soulignés.


Si Adieu les cons n'est pas le film du siècle le moment cinématographique qu'il propose n'est pas désagréable et soulève les questions de notre temps.

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