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Parcours : les fresques du 13 ème
18 janvier 2021
Pour ceux qui se languissent des musées et expos, « Pourvu Qu'on Ait Livre's » ne voit plus qu'une solution : traquer l'oeuvre d'art à l'air libre... tant que c'est encore possible !
La "Galerie Itinérance", en partenariat avec la Mairie du 13e arrondissement, propose un parcours de Street Art inédit. Le « projet boulevard Paris 13 » a invité 22 street artistes, originaires du monde entier, à déployer leurs talents à grande échelle.
Cette initiative propose 32 fresques mais au-delà, l'ensemble de l'arrondissement en compte 160 !
« Pourvu Qu'on Ait Livre's » vous propose un petit parcours que vous élargirez au gré de vos envies... ou pas.
Enfilez vite vos chaussures de marche avant que nous n'ayons plus le droit qu'aux pantoufles !
Petite balade dans le XIII ème...
Vhils, Sans titre
177 rue du Château-des-Rentiers
Ce visage est sculpté au burin sur le mur.
Vhils est né au Portugal en 1987. Reconnu pour ses réalisations au pochoir, il explore de nouvelles techniques avec une série intitulée « Scratching the surface ».
Il utilise alors burin, explosif, acide nitrique…. pour creuser les murs, ronger le métal et gratter le bois.
Hownosm. Sun Daze
167 boulevard Vincent-Auriol
Le titre est un jeu de mots. “Sunday's” pour évoquer les dimanches, moments de relaxation. How et Nosm sont les pseudonymes de jumeaux nés à la fin des années 70 au Pays Basque.
Ils ont participé à de nombreuses fresques, d'abord aux États-Unis, puis rapidement dans le monde entier. Leur travail est largement marqué par l'utilisation d'une palette réduite et par des représentations symboliques.
Juste devant la fresque, on trouve un bel immeuble « calligraphié », 171 boulevard Vincent-Auriol
Cryptik, sans titre
Cet artiste d'origine coréenne qui s'est lancé dans le street art en 2008 trouve son inspiration dans la spiritualité. Ici sa fresque s'inspire de l'écriture gothique romane et reprend un poème de William Saroyan.
D*Face. Turncoat et Love won't tear us appart
155 Bd Vincent Auriol
Sur 25 m de haut et 15 m de large, l'artiste a reproduit la toile Turncoat qu'il avait peinte précédemment.
D*Face, artiste anglais né en 1978 s'inspire de l'imagerie pop art chère à Roy Lichtenstein. Selon l'artiste le but de ses réalisations est « d' encourager les gens à ne pas seulement voir, mais aussi regarder ce qui les entoure, repenser les stéréotypes de notre culture, ne pas rester passif devant le règne de la consommation ostentatoire. »
BTOY. Évelyne Nesbit
3 rue Escurial
L'artiste, de son vrai nom, Andrea Michaelsson est née à Barcelone en 1977. Son travail est largement tourné vers l'image de la femme dans le temps. Cette pochoiriste qui a fait sa place dans le monde du Street Art a représenté ici Évelyne Nesbit. Danseuse de revue américaine au début du 20e siècle, sa beauté a attiré nombre d'artistes et de photographes de renom pour qui elle a posé.
Andrea Michaelsson a voulu apporter de la lumière et de la douceur dans un quartier « aux grands bâtiments structurés, presque rigides, planifiés. »
C215. Le chat
141 boulevard Vincent-Auriol
Ce n'est pas la première fois que « Pourvu Qu'on Ait Livre's » évoque cet artiste. Très présent dans Paris, on peut notamment suivre son travail autour du Panthéon. Voir le parcours autour du Panthéon dans la rubrique « Tous mes parcours ».
Christian Guémy de son vrai nom, est un pochoiriste français né en 1973 à Bondy.
Ce chat bleu, du haut de ses six étages est l'œuvre qui s'inscrit parmi l'une des plus grandes réalisées par l'artiste.
Shepard Fairey. Liberté, Égalité, Fraternité.
186 rue Nationale
Né en 1970 en Caroline du Sud, Shepard Fairey est sérigraphiste, muraliste et illustrateur. Son travail est devenu mondialement célèbre lors de la campagne présidentielle américaine de 2008.
À cette occasion, la création du poster « Hope » de Barack Obama, deviendra une image emblématique de la campagne.
Ici, l'artiste s'est inspiré d'une de ses autres créations « Make Art, not War ». Shepard Fairey voit cette Marianne comme un symbole d'unité. En France comme en Amérique, il souhaite empêcher les conservateurs de s'approprier des symboles qui appartiennent à tous
Maye, Étang de Thau
131 boulevard Vincent Auriol
Maye, de son vrai nom Victorien Liria est né en 1990 à Sète.
Cet artiste autodidacte travaille également sur toile en complément du mur.
Ses œuvres sont très largement inspirées de ses souvenirs du Sud de la France.
Du 13 ème arrondissement, il nous propulse en Camargue. Sur un fond jaune soleil, le gardian, cavalier camarguais, vêtu de son habit traditionnel, chevauche un flamand rose.
Maye introduit la nature en ville.
Faile. Et j'ai retenu mon souffle.
98 boulevard Vincent Auriol
Faile est un collectif d'artistes, peintres, graphistes et illustrateurs basé à Brooklyn. II a été fondé par Patrick McNeil, américain né en 1975 et Patrick Miller, canadien né en 1976.
C'est ce duo d'artistes qui a réalisé cette ballerine qui semble flotter entre ciel et terre.
Le collectif affectionne particulièrement les images vintages, Le Pop Art et les comics.
Leur style est largement influencé par des artistes comme Roy Lichtenstein et Basquiat.
Conor Harrington. Étreinte et lutte.
85 boulevard Vincent-Auriol
Conor Harrington est né en 1980 en Irlande. Il a suivi l'école des Beaux-Arts (Art College) durant 7 ans.
L'artiste puise son inspiration dans les peintures de la Renaissance. Il opère une fusion entre le réalisme de la peinture classique et les codes du Street Art.
Dans son travail, il veut souvent souligner la brutalité des rapports humains.
Ici, il laisse pour une fois le spectateur libre d'interpréter la nature des échanges entre ces deux hommes statiques qui se font face.
INTI. La madre Secular 2
81 Bd Vincent Auriol
INTI est le nom de l'ancienne divinité inca du soleil. Ce pseudonyme n'est pas choisi au hasard. L'artiste est né en 1982 au Chili. Ses œuvres sont influencées par le muralisme sud-américain, avec un style poétique et surréaliste.
Il propose ici une représentation laïque de la Madone. INTI mêle les symboles, ici notamment en remplaçant la pomme de la Bible par la pomme de Newton.
Pour se restaurer...
Théâtre
Une librairie...
Librairie Nicole Maruani
171 boulevard Vincent-Auriol
Avec son espace gourmand, aménagé en 2013, cette belle librairie de quartier, installée sur le boulevard depuis 2001 se veut un lieu de rencontres, d'échanges et de conseils.
En plus d'un très large choix d'ouvrages dans tous les domaines littéraires, la librairie propose un beau programme de rencontres avec des auteurs.
Vivement que les lecteurs puissent retrouver la terrasse de ce bel endroit.
Découvrez un auteur :
José Féron Romano
Trois livres...
Un autre tambour de William Melvin Calais,
éditions Delcourt, 2019
“Juin 1957. Un après-midi, dans une petite ville du Sud profond des États-Unis, Tucker Caliban, un jeune fermier noir recouvre de sel son champ, abat sa vache et son cheval, met le feu à sa maison, puis quitte la ville. Le jour suivant, toute la population noire déserte de la ville à son tour.”
Jazz à l'âme de William Melvin Kelley,
éditions Delcourt, 2020
(Première publication aux États-Unis en 1965)
« Ludlow Washington est né différent. Abandonné à cinq ans aux mauvais traitements d'une institution pour aveugle, il endure les brimades jusqu'à ce que ses prodigieux talents de musicien lui offre un ticket pour le monde. Un monde auquel il n'est pas préparé, et où il doit apprendre la vie à tâtons. »
Underground Railroad de Colson Whitehead,
Albin Michel, 2017
« Cora, 16 ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition.
Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves… »
... pourquoi pas ?
... vraiment pas mal
... à ne pas manquer
... à fuir !