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Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Bischoff Léonie

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Casterman, Prix du public France Télévisions, 2021


“Plusieurs fois déracinée, Anaïs Nin a grandi entre deux continents, trois langues et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes aux seconds rôles. Elle veut être écrivain et s'est inventée, depuis l'enfance, une échappatoire : son journal.”


Cette biographie graphique ne retrace pas l'ensemble de la vie d'Anaïs Nin. Focalisée sur le début des années 30, elle met en lumière les métamorphoses de l'artiste.


Tout d'abord la recherche littéraire. Depuis sa plus tendre enfance, Anaïs Nin tient son journal. Y écrire, semble pour elle une véritable drogue. Mais, comment passer de l'intime à l'œuvre littéraire ? C'est la question primordiale de cette jeune femme qui rêve d'un mari poète, alors que celui-ci a pris un poste... dans une banque.


La seconde recherche est d'ordre physique, Anaïs Nin en quête de sensualité va très vite mêler écriture et sexe.

Insatisfaite de n'écrire que son journal, elle l'est également de rapports sexuels très conventionnels avec son époux. Dans les deux domaines, sa rencontre avec Henry Miller sera décisive.

Toute la narration se concentre sur ce point de bascule. L'écrivaine se dédouble “sur la mer des mensonges” avant d'accéder à l'émancipation et trouver ce qu'elle considère être sa place. Il semble bien difficile pour elle de trouver l'équilibre entre son mari, ses relations extraconjugales et l'écriture, pourtant les trois lui apparaissent comme indissociables.

“S'assumer” semble être la clé”.


Les dessins sont très beaux. Les pages très colorées soulignent très bien l'introspection. Léonie Bischoff a utilisé ce qu'elle appelle “son crayon magique”. Il s'agit d'un crayon qui possède une mine multicolore.


Si l'objet-livre est vraiment très joli, je n'ai guère ressenti d'enthousiasme à la lecture de cet ouvrage. Les habitués de” Pourvu Qu'on Ait Livre's” ont certainement remarqué mon attirance pour les romans qui mettent en scène des peintres, poètes et écrivains célèbres. Dans ce domaine, ce que j'aime le plus, c'est l'ambiance d'une époque et les rencontres.

Dans « Anaïs Nin sur la mer des mensonges », on est avant tout dans une introspection qui m'a vite lassée. La succession de ses amants et ses  tiraillements « où vais-je ?  où cours-je ? dans quel état j'erre ? » n'ont pas suscité mon intérêt outre mesure.


Au final, ne me sont restées que de belles images et cette phrase de l'écrivaine “Chaque homme à qui j'ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture. Écrire comme un homme ne m'intéresse pas. Je veux écrire comme une femme.”

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