top of page

L'anarchiste qui s'appelait comme moi

Martin Sanchez Pablo

photo (7).heic
2
essai4.png

 Éditions Zulma et La Contre-Allée, 2021


« Un jour de désœuvrement, Pablo Martin Sanchez tape son nom dans un moteur de recherche. Par le plus grand des hasards, il se découvre un homonyme au passé héroïque : un anarchiste, condamné à mort en 1924. Férocement intrigué, il se pique au jeu de l'investigation et cherche à savoir qui était… Pablo Martin Sanchez, le révolutionnaire. »


Ce roman nous fait voyager en Espagne et en France de 1890 à 1924. L'auteur fait alterner les périodes. Il fait commencer l'histoire en 1924, dans une imprimerie anarchiste, à Paris où le lecteur découvre son héros. Ensuite, un chapitre sur deux nous retracera la vie de ce dernier depuis son enfance à Baracaldo, en Espagne, jusqu'à la prison de Pampelune. L'auteur nous fait traverser un pan foisonnant de l'histoire du mouvement anarchiste dans les années 20.


Le coup d'État du général Primo de Rivera a contraint un certain nombre d'anarchistes espagnols à traverser les Pyrénées pour échapper aux prisons du dictateur. On découvre alors, dans les faubourgs de Belleville, un bouillonnement d'idées révolutionnaires.

Croyant être soutenus en Espagne, des mouvements s'organisent pour délivrer le pays de son dictateur.


Dès le départ, le désastre est annoncé. Le lecteur va découvrir l'ensemble des péripéties qui va conduire Pablo à y participer.

Le roman s'apparente alors à une grande aventure, avec tous ses classiques, telles la grande histoire d'amitié ou encore l'histoire d'amour contrariée... On suit cependant avec plaisir ces moments forts de l'évolution du monde.


Pablo, enfant, découvre à Madrid le cinématographe. Jeune adulte, il sera un temps journaliste, nous faisant entrer dans l'enfer des tranchées de Verdun. Notre jeune héros perdra vite ses illusions face à la censure dans le traitement médiatique de cette guerre.

Les personnages sont plutôt attachants. Pablo est sans aucun doute pour la justice sociale mais ses peurs et doutes ne font pas de lui un va-t-en-guerre inconscient du danger. Son meilleur ami, Robinson, pour le plus grand plaisir du lecteur est un original : anarchiste, végétarien et naturiste !


Malheureusement, même si l'histoire est instructive et le livre très bien écrit, les longueurs du récit ont eu raison de notre constant intérêt. Beaucoup de moments clés de l'action sont délayés à l'extrême usant quelque peu la patience du lecteur et créant un sentiment de lassitude.

À mi-parcours (c'est-à-dire au bout de trois cent pages) l'enthousiasme du départ s'émousse largement !

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page