Julliard, 1954.

« Cécile, lycéenne parisienne qui vient de rater son baccalauréat, passe l'été de ses 17 ans dans une belle villa de la Côte d'Azur avec son père Raymond et la maîtresse de ce dernier, Elsa. Cécile et son père qui ont une relation fusionnelle veulent faire du plaisir un programme et du bon temps un mot d'ordre, profitant du soleil, des joies de la baignade et de la lecture, des sorties et des discussions nocturnes. »

Lu une première fois il y a une vingtaine d'années, je l'ai ouvert de nouveau dans le cadre du « Parcours spécial Françoise Sagan ». Malgré les années de distance entre ces deux lectures, l'effet produit est exactement le même... une sorte d'ennui.

J'aime assez le style qui, à la fois, va à l'essentiel, sans être dénué d'une forme de poésie.

Malheureusement, l'histoire me laisse totalement indifférente. La psychologie des personnages n'est pas inintéressante mais elle reste très superficielle comme les rapports humains au sein de cette famille qui, semble-t-il, trompe son ennui dans les mondanités et provoque le nôtre (le mien, tout du moins).

Le roman met en scène un combat subtil entre trois femmes, autour du père de Cécile, jeune veuf, riche et attirant.

Elsa, sa jeune conquête s'entend bien avec la fille de son amant, une même frivolité les réunissant.

Tout change à l'arrivée d'Anne, une femme stricte, moralisatrice et attachée aux bonnes manières.

Si Cécile admire cette femme, son attachement à une certaine liberté va la pousser à séparer son père de son emprise.

Selon moi, le seul véritable intérêt de ce roman réside dans le contexte de son écriture et le scandale provoqué à sa parution. Sagan n'est encore que Françoise Quoirez, elle n'a que 18 ans et nous sommes en 1954.

À la lecture de Bonjour tristesse, lorsque à chaque page on prend en considération l'âge de l'auteur, son sexe, son milieu social et l'époque, je comprends mieux pourquoi Sagan était qualifiée de « Charmant petit monstre ».