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Le dernier mouvement

Seethaler Robert

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Sabine Wespieser éditeur 2022.


«  Sur le pont du paquebot qui le ramène en Europe après une ultime saison à New York, Gustav Mahler laisse dériver ses pensées. À cinquante ans, il est un compositeur adulé et le chef d'orchestre le plus réputé de son temps, mais son corps souffrant lui rappelle que la fin est proche.

Emmitouflé dans une épaisse couverture, l'œil rivé sur la mer grise, son esprit devide des souvenirs, surgis à la faveur d'une sensation fugace… »


Ce texte, tout en étant très bref, décrit les moments clés de la vie de Gustave Mahler.

Surtout célèbre, à son époque, comme chef d'orchestre, il est aujourd'hui reconnu comme un des plus grands compositeurs. 

Mahler est né en 1860, au sein d'une famille juive modeste de quatorze enfants, en Bohème.


On découvre dans ce roman un homme totalement habité par la musique. Chaque bruit, ou même chaque silence de la nature, est pour lui une source d'inspiration. Entraîné sans cesse dans un désir de création, il est un bourreau de travail, ce qui lui confère sa renommée mais l'isole souvent de ses plus proches.


Dans ses souvenirs il y a forcément la décennie durant laquelle il a dirigé l'Opéra de Vienne. Dans ce rôle, son image de perfectionniste va s'affiner et perdurer jusqu'au bout de sa vie.

En quelques pages, voire juste quelques phrases, l'auteur nous fait sentir le tournant d'un antisémitisme désormais assumé  au début du XXe siècle en Autriche. Les attaques dont Malher est l'objet le pousse à accepter l'offre de diriger le Metropolitan Opera à New York.


Cette dernière traversée que nous propose Robert Seethaler est aussi l'occasion de croiser deux personnalités contemporaines du compositeur.

On assiste à une séance de pose tendue avec le sculpteur Rodin.

On suit une promenade avec Freud, Mahler étant venu chercher auprès de lui des conseils pour surmonter une grave crise conjugale.


De ses deux filles, l'aînée succombe de maladie à cinq ans. Sa jeune et belle femme, Alma, durablement touchée par cette perte, supporte de plus en plus mal de se sentir délaissée par ce mari qui court les répétitions.

Gustav Mahler, très malade, revient avec nostalgie sur tous les moments forts qui ont composé son existence.


Ce petit roman est, sans conteste, d'une grande tristesse, sans être jamais larmoyant. Le lecteur assiste à la fin d'une vie décrite avec beaucoup de sobriété.

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