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Le Grand Monde

Lemaître Pierre

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Calmann-Lévy, 2022


« La famille Pelletier. Trois histoires d'amour, un lanceur d'alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d'exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres. »


Un roman jubilatoire !


À l'issue de cette lecture, on ne peut s'empêcher de se demander quel traumatisme, vécu par l'auteur, a pu faire naître chez lui cette vision si terrible du genre humain ?

Les cinq cent soixante dix-huit  pages de son dernier roman sont peuplées d'anti-héros. Pierre Lemaître va relativement loin dans la description de la noirceur humaine. Si le lecteur accepte de suivre ces horribles personnages, c'est parce que, non seulement l'auteur à l'art du suspense, mais aussi un humour féroce.


Nous sommes en 1948.  Louis et Angèle Pelletier ont fondé une savonnerie florissante à Beyrouth. Leurs quatre enfants prennent des chemins différents. L'aîné, Jean, dit «  Bouboule » réside à Paris et apparaît vite comme le raté de la famille. Tyrannisé par une épouse cassante et sans scrupules, ce personnage réserve bien des surprises au lecteur…

François s'installe également à Paris pour devenir journaliste. Sa plume reste mise au service des faits divers. Si ce n'était pas son rêve initial, il semble exceller et se complaire dans ce domaine.

Le troisième fils va en Indochine retrouver l'être aimé. Témoin des malversations financières qui font de cette guerre inutile, devenir les riches encore plus riches, il ne sera un « lanceur d'alerte » que par vengeance.

Dans les méandres de la guerre d'Indochine que nous traversons, nous ne trouvons guère de conscience ni d'analyse politique. Étienne, pas plus que ses aînés, ne voit plus loin que son bien-être personnel, ses sentiments intimes.

Quant à la petite dernière, c'est en fardeau qu'elle s'impose dans la capitale auprès de Jean et François.


Pas un pour rattraper l'autre, et pourtant on suit les aventures de ces personnages de bout en bout, se demandant jusqu'où chacun va aller. Les parents de ces quatre énergumènes ne ménagent pas leurs forces pour protéger leur famille. Eux aussi sauront nous surprendre plus d'une fois !

Et si finalement, ils étaient la preuve que les chiens ne font pas des chats ?

Ce roman appelle une suite que nous attendons avec impatience.

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