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Pour qui sonne le glas

Hemingway Ernest

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Folio, 1961 pour la traduction française


« "Pas d'adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J'espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon...." »


Il nous semble que pour apprécier cet ouvrage aujourd'hui, il est important de le remettre dans son contexte. Pour qui sonne le glas a été publié en 1940, après la victoire franquiste en Espagne et l'invasion nazie en Europe. De même qu'il faut avoir en mémoire que l'auteur n'est pas tout à fait un romancier comme les autres. Ambulancier sur le front italien durant la Première Guerre mondiale, correspondant de guerre auprès de l'armée républicaine en Espagne en 1936, il a une vue privilégiée sur les événements de son temps.


Dans ce roman, Ernest Hemingway souligne à quel point la désorganisation et le manque de consensus entre les diverses tendances du camp républicain font courir à sa perte ce dernier.

Parallèlement il transcende le concept de solidarité et salue l'idée d'engagement idéologique.

Son héros, l'Américain Robert Jordan est volontaire dans l'armée républicaine.

Rien ne le fera faiblir face à la force de ses convictions. Il se bat pour ses idées : la liberté, la justice sociale…

Le risque de sa mort, la possible inutilité de sa mission ne le feront pas fléchir.


Dans la montagne où il est envoyé pour détruire un pont, il rencontrera Pilar une femme forte, Pablo et ses désillusions, le Gitan Raphaël mais aussi la jeune Maria victime directe du franquisme.

Chacun représente un bout de l' Espagne ou un pan du conflit. Leur attachement à la République est aussi divers que leur personnalité ou leur histoire personnelle.

Toutes cette petite communauté pressent le désastre….. le lecteur  aussi !


Le début du roman est quelque peu fastidieux à lire. Constitué pour l'essentiel de dialogues au détriment d'une narration fluide, cet ouvrage laisse difficilement entrer le lecteur dans l'histoire .

Planter le décor et les personnages à travers d'interminables dialogues donne un côté artificiel qui rebute presque.


Cependant, au fil de la lecture, on se laisse prendre par les idées et l'envie de savoir… De plus les passages plus narratifs se multiplient ,permettant aux lecteurs de suivre plus aisément le cheminement de ce héros romantique qui pense que mourir « pour quelque chose » n'est pas vain !


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