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Les Quatre Coins du cœur

Sagan Françoise

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Pocket, 2020


« Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d'été, la Touraine déroulait ses charmes.

“Que la France est belle pensait Fanny, et que mon amour est beau. »


La quatrième de couverture ne dit pas grand-chose de ce roman. On ne l'a d'ailleurs pas reproduite entièrement ici car elle n'a absolument aucun intérêt. Ce n'est donc pas celle-ci qui m'a poussée vers cette lecture mais la  curiosité de lire le dernier roman de Françoise Sagan, après avoir lu le premier.


Paru bien après sa mort, le manuscrit de ce livre a été retrouvé par son fils, Denis Westhoff, lorsqu'il a pris en main la succession de sa mère en 2007.

Le texte qu'il trouve alors, demande à être retravaillé, il y a des ratures, des annotations et le roman est inachevé.

Après moult tergiversations, Denis Westhoff a mis en forme le roman. Celui-ci n'intéressera que les inconditionnels lecteurs de Sagan ou ceux qui étudient son œuvre.

L'histoire se déroule dans une famille bourgeoise, il est question d'amour mais chacun a une définition bien particulière de ce sentiment. Les personnages sont tous atroces, dénués de chaleur et d'empathie. Les rapports humains sont complètement superficiels et artificiels, chacun sonne creux, ce qui donne à l'ensemble un air de satire grinçante de la bourgeoisie.


À part le plaisir de retrouver quelques petites phrases très cocasses, typiques de Sagan, j'ai trouvé l'ensemble si décousu que cette lecture perd de son charme .

Si on peut comprendre que le fils de Sagan ait désiré publier ce roman inédit, on voit mal l'intérêt du lecteur lambda... de le lire !

Il y a trop de manques, notamment d'une fin, pour faire un roman intéressant. On ne gardera de cette famille que cette description très juste : « Cresson se disait parfois, avec calme et philosophie, qu'il avait un fils probablement détraqué, une belle fille mondaine et sotte, une femme laide et idiote et un crétin de parasite de beau-frère ! »

Sachant que ce Cresson ne vaut pas mieux que les autres, on voit bien le tableau !

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