top of page

Sagan 1954

Berest Anne

photo (7).heic
2
essai4.png

Livre de Poche, 2017.


« Le 15 mars, l'éditeur René Julliard publie Bonjour tristesse.

C'est le premier roman d'une jeune fille de 18 ans comme les autres-ou presque. Alors tout change : Françoise Quoirez, dite Sagan, devient riche et célèbre, noctambule et légendaire, culte et pourchassée.

2014. Romancière, Anne Berest se revêt ”de la vie de Françoise pour oublier la sienne”, et tisse sa jeune existence à celle de son aînée. »


Ce livre mêle les genres de façon très maladroite ce qui ne me permet pas de dire que c'est une véritable réussite. La biographie romancée, se concentrant sur une année, est très facile et agréable à lire.

L'autofiction, quant à elle, tombe à plat.

Se pencher sur le travail de l'écrivain dans l'écriture de son livre est plutôt intéressant. Notamment dans le constat que le sujet du livre peut  « envahir » la vie de son auteur.

Cependant, les liens tissés entre l'auteur et le sujet de son étude sont ici, si personnels ou artificiels (j'hésite entre les deux !) que le lecteur y trouve difficilement un intérêt.

Que l'auteur se servent de ce livre comme une aide à surmonter ses problèmes personnels (séparation d'avec le père de son enfant) c'est une chose, qu'elle nous le fasse partager c'en est une autre.


Si c'est regrettable, ce n'est tout de même pas rédhibitoire. La biographie romancée est par ailleurs très réussie. Bien écrite, elle nous plonge dans un temps que les moins de 67 ans ne peuvent pas connaître.

En suivant Françoise Sagan, durant cette année 1954, on mesure la petite révolution qu'a provoquée son premier livre Bonjour tristesse.

Le tableau de la société française de cette époque, parfaitement rendu, contraste avec le désir de liberté de la jeune Françoise.

Anne Berest nous entraîne dans un Paris où le périphérique n'existe pas, dans un  hiver qui marquera la première apparition de l'Abbé Pierre.


Le lecteur traverse avec Sagan, la place Royale sans les colonnes de Buren, la cour du Louvre sans la pyramide…

L'auteur aurait, me semble-t-il, dû se contenter de cette année 1954 et de la naissance du « charmant petit monstre de 18 ans » sans vouloir y mêler sa vie intime.

icone retour.jpg
Retour vers l'escapade ou le parcours
bottom of page